Le patron de Perial, Eric Cosserat, tiendra-t-il le pari de son plan stratégique de 5 milliards d’euros d’encours à 5 ans, soit fin 2020 ? Avec son équipe, il est en bonne voie mais il lui reste un sérieux bout de chemin à faire alors que la maison totalise aujourd’hui 3,7 milliards d’euros…

Parmi les pistes évoquées, la promotion bien sûr. Fondée il y a une cinquantaine d’année Perial était à l’origine surtout un promoteur ; « mais la crise du début des années 90 en a mis plus d’un sur la paille et nous a conduit à remettre à plat notre activité ».

Aujourd’hui, c’est la gestion de SCPI qui représente le gros de l’activité, la promotion étant beaucoup plus petite. Surtout cette activité a été conduite « de manière opportuniste jusqu’à présent sans que nous nous fixions d’objectifs ». Mais cela est en train de changer, le président de Perial souhaite à terme réaliser 4 à 5 opérations par an.

Autre axe stratégique pour la société, l’international sur lequel elle s’est ouverte il y a 3 ans. D’abord en Allemagne, puis aux Pays Bas. Récemment Perial a conclu une opération en Italie, à Milan, mais là encore de manière opportuniste.

Pour le groupe, les perspectives de développement apparaissent surtout dans la péninsule ibérique, « le marché n’est pas au plus bas mais il s’agit d’un marché de créances avec des banques qui commencent à vendre des actifs de manière sélective pour ne pas déstabiliser le marché ». Actuellement l’international représente 7% de l’activité du groupe et ne devrait pas représenter plus de 30%.

Et puis, il y a la croissance externe… Eric Cosserat ne cache pas s’être intéressé à certaines maisons et avoir pris langue avec quelques confères. La cible idéale ? Une petite société de gestion, avec un encours de 500 millions à 2 milliards, pas nécessairement sur les mêmes segments immobiliers que Perial. Voire hors immobilier proprement dit, comme par exemple le private equity « qui présente beaucoup de points communs avec ce que nous faisons ».