Les perspectives macro ne sont pas de nature à déstabiliser la patronne de Franklin Templeton en France et au Benelux. En revanche, elle est attentive à accompagner les équipes sur les évolutions de marché.

Environnement : Quelle raison d’être inquiet pour 2019, et confiant ?

Côté inquiétudes, les conseillers vont devoir gérer l’impact Mifid II / DDA pour la 1ère fois sur la transparisation de leurs services et cela pourrait créer des tensions non nécessaires. Pour le reste, la macro : on est habitué à l’incertitude et on sait faire avec.

Coté positif, la gestion active retrouve toute sa légitimité.

Maison : Franklin Templeton a adopté un modèle multi-boutique, des acquisitions dans le pipe ?

Récemment, nous avons annoncé la reprise de Benefit Street Partners qui nous apporte une belle expertise sur les marchés de taux avec une approche alternative, ainsi que l’acquisition de Random Forest, une fintech nous permettant d’utiliser des outils big data en gestion obligataire.

A part ça, on réfléchit en permanence aux options de croissance organique et externe et des dossiers sont régulièrement à l’étude. 

Métier : Quelle place accordée à la gestion passive ?

En particulier pour les institutionnels, la gestion passive a toute sa place en cœur de portefeuille lorsque les marchés sont efficients et lorsqu’on peut se satisfaire du Bêta du marché. Mais dans le cas contraire et quand les marchés se retournent, je reste une fervente fan de la valeur ajoutée de la gestion active.

Perso : Vous avez eu un parcours professionnel réussi, votre challenge professionnel ?

Il y en a beaucoup. Mais compte tenu d’un environnement, réglementaire et de marché, qui bouge très vite, je dirais que c’est de m’assurer que tous les membres des différentes équipes sont compétents dans leur rôle et heureux d’accompagner la société dans son développement. L’asset management est un art, le people management est une question d’alchimie.