S’il est une profession qui est sujette à l’ubérisation, c’est bien le chiffre… Et certains observateurs estiment que 80% du chiffre d’affaire des experts-comptables seraient à risque dans les 5 ans qui viennent…

Sans nier le phénomène, Max Peuvrier, président de la commission patrimoine au sein du CSOEC (Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts Comptable), nuance le constat. « Cela fait 30 ans que l’on dit que le métier va changer. De fait, il change et les professionnels s’adaptent. Mais il est difficile de savoir jusqu’où cela ira, surtout avec le développement de l’intelligence artificielle ».

Une chose est sûre, les prix sont orientés à la baisse sur les prestations de base et les 20.000 experts-comptables de l’Hexagone. Ainsi, ils doivent impérativement trouver des relais pour pérenniser leur activité. Bref, il faut facturer de nouvelles prestations.

D’où les initiatives du CSOEC qui a mis en place une commission conseil patrimonial venant compléter les commissions régionales déjà existantes.

Parmi les initiatives, une Lettre de la formation qui va prochainement voir le jour, entre janvier et février, pour aborder des sujets patrimoniaux tels que Les régimes matrimoniaux ou L’acquisition d’immobilier d’entreprise. Des documents de 20 à 30 pages qui se veulent de référence et qui seront accompagnés de vidéos didactiques.

A terme, la commission patrimoine du CSOEC compte disposer d’un catalogue d’une vingtaine de cours, à raison d’un nouveau module tous les 4 à 6 semaines.

Autre initiative en train d’être mise en place : la reconnaissance des spécialisations des experts-comptables qui auront la possibilité de faire reconnaitre jusqu’à 3 spécialités (expertise dans le domaine agricole par exemple ou l’économie sociale). Pour l’heure, il n’existe pas de liste préétablie de ces « spécialités », elle se constituera progressivement et verra le jour dans le cadre de la loi PACTE.