Sans surprise, la BCE a confirmé hier l’arrêt de sa politique d’achat d’actifs. Elle n’envisage pas de relèvement de ses taux directeurs avant, au moins, l’été 2019. Pour autant, elle a décidé de ne pas réduire la taille de son bilan et de réinvestir les tombées d’obligations pour une durée indéterminée, cette décision ayant été prise à l’unanimité de ses membres.

Mario Draghi annonce de nouvelles projections pour les niveaux d’inflation et de croissance, légèrement révisées en baisse pour 2018 et 2019. Il maintient une vision optimiste du verre à moitié plein : il surveille l’économie de la zone Euro « avec une confiance constante mais une prudence croissante » tout en considérant que les forces du marché du travail (création de poste et hausse des salaires) soutiennent la consommation privée.

Il ne changera de stratégie qu’à partir du moment où il constatera que le verre commence à se vider tout en soulignant que les marchés lisent l’économie en fonction d’hypothèses propres et estiment que la croissance peut faiblir fortement ce qui, dans l’esprit des stratégistes de marché, conduirait à maintenir des conditions de financement accommodantes.

Prévisions d’inflation :

• 2018 : 1,8% vs 1,7%

• 2019 : 1,6% vs 1,7%

• 2020 : 1,7% vs 1,7%

• 2021 : 1,8%

 Prévisions de croissance du PIB :

• 2018 : 1,9% vs 2,0%

• 2019 : 1,7% vs 1,8%

• 2020 : 1,7% vs 1,7%

• 2021 : 1,5%

Christophe Lernould est responsable de la gestion flexible chez Amplegest.