Le goût du risque n’est pas une vertu très spontanée chez les investisseurs, Emmanuel Simonneau, le patron de Sigma Gestion, n’en reste pas moins pour autant, un gérant d’actifs convaincu.

Environnement : Vous gérez et commercialiser des FCPR, comment évolue le goût du risque des investisseurs ?

On pourrait penser que, compte tenu d’un environnement de taux bas non rémunérateurs, il y a une certaine appétence pour le risque. C’est vrai des investisseurs institutionnels et les professionnels. C’est moins le cas avec les particuliers qui n’ont peut-être pas toujours la culture économique et financière pour comprendre que sans prise de risque il ne peut pas y avoir de rendement.

Cela évolue dans le temps, mais très lentement.

Maison : Beaucoup de rachats et de rapprochement dans le monde de la gestion, pourquoi pas vous ?

Nous ne sommes pas dans une logique de rachat, en revanche nous sommes dans une logique de rapprochement, pour mutualiser les coûts et les ressources, comme les forces commerciales.

Nous avons l’objectif de devenir un « 1 stop shop » avec du côté, du non-côté, de l’immobilier, etc.

Métier : Vous faites dans le vert, mais quelles nuances de vert ?

C’est vrai que vous avons une gamme de placements avec un vrai ancrage ISR ; comme le FCP Agro Rendement Evolution ou le fonds Immobilier Solidarité par exemple qui travaille en partenariat avec Aurore, une association qui s’intéresse aux plus démunis. Cet engagement date depuis un certain temps déjà.

Plus récemment, nous nous sommes associés à Impak Finance pour le lancement de fonds d’impact. C’est une autre approche, très prometteuse, qui aide à faire évoluer les mentalités.

Perso : Pas de page Linkedin, c’est par goût du secret ? 

Non, ce n’est pas par goût du secret. Je dois m’y mettre, je le sais, mais comme j’aime faire bien les choses, en prenant le temps… et bien j’ai tendance à toujours repousser.