L’ancien directeur d’Adequity, aujourd’hui en charge des relations investisseurs chez Marigny Capital, juge que certains produits structurés sont lancés « au doigt mouillé ».

Environnement : La macro, c’est important quand on fait un produit structuré ?

C’est exceptionnellement important. Dans l’industrie aujourd’hui on n’est pas assez attentif à cela : des produits structurés sont lancés un peu au doigt mouillé avec parfois des produits qui sont faits à la chaine. Le risque c’est d’avoir des produits qui ne répondent pas à un maximum de scenarii d’investissement.

Maison : La spécificité de Marigny Capital, face à d’autres maisons comme Eavest ou Adequity ?

D’abord une présence partout en Europe avec une équipe d’une dizaine de commerciaux. Et puis un flux de deals qui nous permet de travailler avec une vingtaine d’émetteurs : en 2018, nous avons traité 600 émissions pour environ 750 millions d’euros. Bref, je dirai que nous savons faire du sur-mesure et du volume.

Métier : La plus grosse erreur pour un professionnel ?

A mon avis, c’est de ne pas être capable de se remettre en question au bon moment. Idéalement, il faut savoir être déterminé et en même temps savoir prendre du recul. Sinon, on est dans l’aveuglement.

Perso : Si vous ne faisiez pas des structurés ?

Si je ne faisais pas de structurés, je ferais de l’agriculture. En fait, mon père est agriculteur et j’ai passé mon BTS agricole au cours des 3 dernières années.