Les échéances du Brexit approchent et les retournements de situation se multiplient. La météo se durcit, le brouillard s’installe et le temps le plus utilisé par les analystes est devenu le conditionnel.

Malgré la concession de dernière minute de la part de l’Europe, l’accord n’a pas été validé par le Parlement britannique. […]

Aujourd’hui, les parlementaires européens devront voter pour un délai. Comme l’accord n’apas été agréé et qu’une sortie sans accord est exclue, gageons, sans certitude toutefois, que le délai soit accordé par le Parlement. Mais pour quoi faire ?

L’option la plus citée est celle d’un nouveau referendum. On pourrait par exemple – ce sera très largement débattu et risque de prendre un temps précieux - demander au peuple britannique de choisir entre deux options, l’accord actuel ou un Bremain. « Darling you got to let me know, Should I stay or should I go?”.

Les autorités auraient alors jusqu’au 23 mai, démarrage des élections européennes et ligne rouge tracée dans le calendrier par la Commission Européenne, pour savoir si nos amis britanniques restent avec nous. Sur le sujet, les sondages sont indécis.

Notons qu’une motion de censure pourrait être votée ces jours-ci à l’encontre de Theresa May, et de nouvelles élections être organisées dans le même temps.

Frédéric Rollin est conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet AM.