Fort de ses 11,7 millions d’habitants, le Grand Paris est un laboratoire pour de nombreuses métropoles européennes et mondiales. Mais pour ses habitants, prévient Eric Cosserat, président du directoire de Perial, l’amélioration du cadre de vie figure au rang des priorités. A la « smart city » imaginée par les différents acteurs de l’aménagement du territoire, les Franciliens préfèrent une « soft city » qui favorise le mieux vivre ensemble !  

Le succès de la Métropole du Grand Paris ne pourra se résumer uniquement à la mise en œuvre de ses projets titanesques (Grand Paris Express, Village Olympique etc.) en oubliant la vie concrète. Prendre en compte les attentes, préoccupations et désirs des futurs habitants apparaît comme un impératif essentiel, comme l’atteste l’enquête menée par Perial avec l’Ifop auprès des Franciliens.

Interrogés sur l’idée qu’ils se font de la métropole idéale, 45% des Franciliens plébiscitent une métropole « verte » qui donne la priorité au cadre de vie (réduction de la pollution, agrandissement des espaces verts etc.), ainsi qu’une métropole « patrimoniale » (30% des Franciliens) mettant en valeur le patrimoine immobilier et les traditions locales.

Bien plus qu’une Sillicon Valley au rayonnement international, les Franciliens rêvent donc de nature et de protection du patrimoine. Concernant leurs critères conditionnant leurs investissements immobiliers, les Franciliens interrogés citent en priorité la facilité d’accès aux transports en commun (55% des citations) et l’offre d’établissements scolaires (42%) plutôt que la présence de pôles d’emplois et de développement économique (30%) ou la proximité des aéroports (11%).

Les résultats de cette étude sont éloquents et l’enjeu, en effet, essentiel : comment repenser la ville-métropole au 21ème siècle afin de mieux répondre aux besoins de ses habitants ? Les professionnels de l’immobiliers peuvent apporter des réponses concrètes en promouvant, par exemple, la mixité des quartiers. Il s’agit ici de réinventer l’occupation du territoire pour faire coexister logements résidentiels, commerces et immeubles de bureaux au sein d’un même quartier, et parfois d’un même bâtiment.