Pâques rivalise avec Halloween en termes de dépenses et de production de bonbons. Les fêtes pascales sont synonymes de chocolat et de sucreries. Mais les traditions de consommation à Pâques ne se cantonnent pas à la chasse aux œufs constate Nick Clay, gérant chez Newton IM (BNY groupe). 

Au milieu du XIXe siècle, à New York, on considérait que c'était l'occasion d'acheter de nouveaux vêtements que l'on étrennait à Pâques. On estimait que cela porterait chance pour le reste de l'année, et pour certains, cette tradition se poursuit.

Avec le recul, à une époque où pour beaucoup l'achat de nouveaux vêtements était un luxe et où beaucoup dépendaient des marchands de vêtements d'occasion, l'association de cette tradition à une sorte de porte-bonheur semble presque logique. Aujourd'hui, avec l'émergence de la mode rapide, les dépenses liées aux vêtements se sont banalisées et selon les statistiques, les dépenses moyennes des ménages pour les vêtements et les chaussures au Royaume-Uni représentent 4,2% des dépenses hebdomadaires (en moyenne 24,30 £ par semaine).

L'industrie de l'habillement était autrefois une industrie sur mesure, or aujourd'hui les entreprises se sont développées en se concentrant sur la distribution rapide d'articles à moindre coût. Cependant, à mesure que les consommateurs commencent à exiger un nouveau modèle durable pour les marques qu'ils affectionnent, un changement de paradigme semble à portée de main au sein de l'industrie.

Compte tenu des préoccupations environnementales croissantes, il est probable que le marché sera contraint d'évoluer. Ces changements pourraient découler des habitudes de consommateurs (les particuliers votent avec leur porte-monnaie !) ou des décideurs politiques, par exemple lorsque le gouvernement britannique propose des frais d'un centime par vêtement fabriqué. 

Les perceptions de la mode rapide et du comportement des consommateurs vont sans doute évoluer rapidement : elles suivront potentiellement la même trajectoire tracée par la prise de conscience du problème de la pollution plastique dans le monde. Cette évolution et les nouvelles perceptions de la consommation ont le potentiel de transformer complètement la façon dont nous fêtons Pâques au 21ème siècle.