Selon le modèle d’équilibre général de Léon Walras, sur tous les marchés, il existe un prix qui équilibre les offres et les demandes. C’est beau, l’équilibre.

Les actions mondiales obéiraient-elles aussi à cette belle harmonie ? Leur progression s’avère intimement liée à celle des dividendes distribués : les actions comme les dividendes ont progressé de près de 7% par an depuis 2010¹.

Cette similitude ne tiendrait pas uniquement du hasard statistique et se retrouve au niveau géographique, où la hiérarchie des performances est fortement corrélée à la croissance des dividendes².

Malheureusement, cette belle cohérence se retrouve fermement endommagée par des krachs ou enthousiasmes récurrents. Il a fallu près de 80 ans pour démontrer le modèle walrasien³. Probablement un peu long pour un investisseur.

Bernard Aybran est directeur de la multigestion chez Invesco.

Voir aussi

  1.  Performance hors dividendes du MSCI Monde en dollars : 6,9% par an d’avril 2010 à avril 2019.
  2.  Source Citi Research, mai 2019
  3.  Les premières descriptions de l’équilibre général par Léon Walras paraissent en 1874 alors que la démonstration mathématique de Kenneth Arrow et Gérard Debreu n’arrive qu’en 1953.