De sa tour d’ivoire, Donald Trump tweete au gré de son humeur sans se soucier de l’effet papillon qu’il provoque. Il ne semble en effet pas inquiet, conforté par la robustesse de l’économie américaine ; et ce à tort ou à raison…

Alors que l’Europe et les pays émergents peinent à maintenir des statistiques positifs, ébranlés par les incertitudes géopolitiques, l’écart avec les États-Unis se renforce.

La zone euro affiche en effet des chiffres au plus bas depuis 2008, tandis que les politiques chinoises ne parviennent pas à renforcer le dynamisme des émergents (voir notre article Asie : les émergents pris en étaux).

De son côté, le locataire de la Maison Blanche dort sur ses deux oreilles. Avec une croissance supérieure à 3% depuis 12 mois, le pays semble à l’abris d’une récession. La croissance est en effet portée par la solidité du marché de l’emploi (chômage à 3,6%) ainsi que par une importante consommation domestique.

Néanmoins, tout n’est pas rose et les décisions de Donald Trump pourraient bien finir par impacter ce dynamisme.

Les observateurs pensent que la solidité du marché action pourrait l’inciter à intensifier sa rhétorique guerrière, mais cette stratégie risque également d’impacter la confiance des entreprises et des ménages… Alors même que sa marge de manœuvre n’est pas si importante.

Le retournement de la courbe des taux laisse en effet présager une fin de cycle et l’inflation plafonne à 1,79% sans parvenir à atteindre l’objectif de 2%.

Autre ombre au tableau, il semblerait que Powell ne soit pas enclin à céder aux caprices du big boss… La Fed a en effet rejeté une baisse immédiate des taux et maintient les « Fed funds » entre 2,25 et 2,5%.

Bonne nouvelle donc, l’actualité économique ne dépend pas que des arbitrages du président américain !