Plus animal politique que véritable économiste, l’arrivée de Christine Lagarde la tête de la BCE est une bonne chose pour l’institution estime Dave Lafferty, stratégiste de Natixis IM.

• Bien que Christine Lagarde puisse mettre en œuvre quelques changements, nous nous attendons à ce qu'elle poursuive la politique très accommodante de la BCE

• La nomination de Mme Lagarde a été quelque peu surprenante, peu d'économistes l'ayant prédite à la tête de la BCE. Cela donne une idée de la complexité des négociations pour les nouvelles positions dirigeantes de la CE.

• Lagarde est beaucoup plus un animal politique - un décideur politique - qu'une économiste traditionnelle. Certains en feront tout un plat, mais je doute que ce soit important. Avec une inflation basse, une croissance lente et des réformes structurelles difficiles à trouver, elle n'aura pas à créer un nouveau plan de relance de la politique monétaire. Elle pourra facilement marcher dans les pas de Mario Draghi. À ce stade, sa capacité à naviguer dans la politique européenne vaut probablement plus qu'un doctorat en économie.

• Lagarde sera chargée de vendre la politique de la BCE, tant aux pays de la zone euro qu'aux investisseurs mondiaux, tout réussissant à la mettre en œuvre.

• Son expérience et ses talents de négociatrice aiguisés au FMI entreront certainement en jeu lorsqu'elle plaidera en faveur d'une plus grande marge de manœuvre budgétaire et d'une réforme structurelle sur tout le continent, dans un environnement où ses outils monétaires ont perdu une grande partie de leur efficacité.