Avec une progression de 2,1 %, la production industrielle française du mois de mai a encore très agréablement surpris. Bien que soutenu par l’énergie, ce résultat est avant tout celui d’une très bonne performance inattendue de l’industrie manufacturière, en progression de 1,6 % en mai estime l’économiste Véronique Riches-Flores.

Contrairement à l’habitude ce n’est pas de l’automobile que proviennent ces surprises mais de domaines traditionnellement beaucoup moins influents de la vie industrielle française : pharmacie, chimie, autres équipements de transport, qui incitent a priori à minimiser la portée de ces bons chiffres.

D’aubaines en aubaines, la situation de l’industrie finit, pourtant, par prendre une tournure définitivement plus encourageante.

1 - Au deuxième trimestre, l’industrie devrait avoir significativement contribué à soutenir la croissance du PIB. À supposer que la production reste inchangée en juin sa progression trimestrielle serait en effet de 2,6 %, un record depuis vingt-cinq ans !

2 - Le contraste avec l’Allemagne met de plus en plus la France à son avantage, ce qui n’est pas totalement anodin dans le contexte présent de rapports plutôt tendus entre les deux plus grandes économies de la région.

3 - Enfin, la percée des exportations françaises, à destination notamment des États-Unis, interpelle.

L’ensemble finit par devenir de plus en plus consistant…