« Cette décennie est celle du changement de régime de croissance pour la Chine », affirme Leaticia Baldeschi, responsable des études et de la stratégie chez CPR AM. Cherchant à substituer la qualité à la quantité, l’Empire du Milieu met désormais l’innovation et la recherche au centre de ses préoccupations.

Car si la Chine connaît actuellement un ralentissement de sa croissance, s’élevant à 6,2% à la fin du deuxième trimestre 2019, cela n’est pas dû au hasard. Certes, la guerre commerciale engagée par Donald Trump, ajoutée à l’augmentation du coût du travail et de la pollution, fragilise la grande puissance. Mais selon Leaticia Baldeschi, la déclaration même de cette guerre est due à « la montée en gamme de l’économie chinoise ».

Les nouvelles ambitions de la Chine font peur, et à raison. Son capital humain, notamment, peut faire des jaloux : en formant 4,7 millions d’ingénieurs par ans, le pays fait mieux que les Etats-Unis, l’Europe et le Japon réunis.

Si le conflit sino-américain est un facteur d’inquiétude pour l’ensemble de l’économie mondiale, Nicolas Blanc, responsable de l’allocation chez Ellipsis AM, relève toutefois que « l’économie chinoise résiste assez bien aux attaques américaines ».

Alors, bien que les desseins de la Chine agacent les Etats-Unis, ces derniers vont devoir faire avec. Car pour Leaticia Baldeschi, « les velléités d’étendre l’influence chinoise au-delà des frontières est une nouvelle donne à laquelle le monde doit s’adapter. » Mauvaise nouvelle pour Monsieur Trump.

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