Interview de Philippe Brassac, patron du Crédit Agricole ce matin dans Le Figaro. Alors que certains, comme Société Générale, annoncent un resserrement des réseaux, Philippe Brassac pense que l’agence garde un sens.

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« Je ne comprends pas pourquoi on oppose digital et agences, ni pourquoi le numérique constituerait une rupture plutôt qu'une commodité supplémentaire. Que veulent nos clients ? Accéder à leur banque et utiliser ses services par tous les canaux possibles.

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Selon moi, fermer des agences ne fait pas une stratégie digitale. Cela ne fait pas une stratégie tout court d’ailleurs. Certes, nous devons adapter nos réseaux, comme nous l’avons toujours fait. Mais annoncer des plans de fermetures, cela revient plutôt à anticiper un recul commercial.

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Ce n’est pas parce que le client vient moins souvent [en agence] que les professionnels ne travaillent pas pour lui, en proximité. La promesse implicite des banques digitales fait une croix sur la valeur de cette relation et revient à mettre des produits bancaires sur des gondoles. Cela ne paraît pas pertinent, d’autant que les besoins de conseil des clients en matière de fiscalité, de réglementation, de crédit, d’épargne… sont de plus en plus importants. »

FL/VM