La belle affaire : il paraît que certains fonds qui coûtent cher n’en donnent pas pour leur argent aux investisseurs ! On le savait tous intuitivement, mais cette fois-ci c’est l’ESMA (European Securities and Markets Authority) qui le dit dans une note « officielle » : certains fonds sont faussement actifs et se contentent de naviguer dans le sillage de l’indice, avec des frais de gestion d’un fonds actif.

On appréciera qu’un régulateur mette les points sur les i. Dommage toutefois que cette révélation ait mis aussi longtemps à émerger. En 2011, la très sérieuse « Revue Banque » pointait du doigt le problème : « on constate que lorsqu’un fonds affiche une tracking error inférieur à 5%, il est rare qu’il surperforme ».

Des exemples ? Il n’en manque pas comme on le rappelait à l’antenne sur BFM Business à l’été 2014 en répondant à un auditeur qui s’interrogeait sur l’intérêt d’un fonds proposé par son banquier :

Une fois qu’on a dit qu’il y a des fonds vendus trop chers par rapport à leur valeur ajoutée, que faire ? Pas sûr que ce soit au régulateur d'intervenir sur une question où certes les investisseurs n'en ont pas pour leur argent mais où en définitive le défaut d'information n'est pas établi...

FL/SL