Nous avons rencontré Michel Seybel, conseiller en gestion de patrimoine chez Segep Finance.

Anne de Lanversin

En quoi consiste votre activité ?

J’exerce mon métier de conseiller en gestion de patrimoine depuis 2001 avec mon associé Christophe Prim, après une première carrière professionnelle dans l’expertise comptable. J’ai changé de métier car j’ai toujours été passionné par tout ce qui touche aux activités de conseils en gestion de patrimoine, à savoir la finance, la fiscalité patrimoniale et toutes les réflexions juridiques relatives aux modes de détention des actifs patrimoniaux, qu’ils soient financiers, immobiliers, professionnels ou mobiliers.

Nos encours sous gestion sont principalement sous forme d’assurance vie, qui reste à ce jour la coquille fiscale à privilégier pour détenir des actifs financiers liquides.

Pourquoi vous intéressez-vous au SWAG ?

Le SWAG, soit « silver wine art gold », m’intéresse depuis longtemps. J’ai toujours pensé que privilégier des actifs physiques avait du sens dans une stratégie patrimoniale diversifiée, car en cas de crise majeure, ces actifs mobiliers ont la grande qualité de pouvoir se déplacer d’une frontière à l’autre et d’être difficilement réquisitionnable par notre état français rapace ! Mais attention, investir sur des actifs physiques n’est pas un long fleuve tranquille… Car ce sont des marchés peu liquides demandant une grande expertise ainsi qu’une bonne connaissance du produit investi. C’est pour cela que je me suis concentré sur l’art du verre contemporain et les grands vins de bordeaux.

J’ai investi dans l’art du verre contemporain car c’est un art décoté qui, sur le très long terme, est susceptible de se valoriser. Je m’intéresse particulièrement à l’artiste français majeur de cette discipline qui est Antoine Leperlier.

En ce qui concerne les vins, j’ai constitué avec un grand bonheur un club de dégustation en 2006 : « Esprit Dionysos », dédié aux grands vins de bordeaux. A ce jour, nous avons organisé plus de 60 dégustations de grands châteaux grands crus classés dans notre caveau à Vendenheim, en faisant se déplacer les plus grands noms de la viticulture bordelaise. Nous proposons à nos clients d’acheter des vins de bordeaux en primeur en garantissant toujours le meilleur rapport qualité prix par rapport aux plaisirs de dégustation futurs attendus, clients qui auront la possibilité de revendre ces bouteilles avec de confortables plus-values.

Comment vous démarquez-vous des autres gestionnaires de patrimoine d'Alsace ?

Nos partenariats privilégiés en termes d’assets managers sont la société de gestion H2O et la Française des placements. Nous travaillons également avec toutes les sociétés de gestion de la place comme Gutenberg Finance ou Amiral Gestion.

En ce qui concerne les assureurs, notre fournisseur principal est de très loin la compagnie SwissLife avec laquelle nous entretenons des liens privilégiés depuis bientôt 20 ans.

Nous nous démarquons par notre approche systématique globale de réflexion sur les modes de détention des actifs de nos clients avec une parfaite maitrise fiscale, juridique et financière, ajoutée à une expertise approfondie dans des domaines comme l’art. Dès la création de notre cabinet, nous avons eu l’ambition de fonctionner comme un family office en adaptant notre offre de services à la surface patrimoniale spécifique de nos clients.

Comment faites-vous face à la réglementation toujours plus importante ?

C’est une vraie question ! Avec cette dramatique évolution, mon associé et moi attendons notre retraite avec impatience alors que nous aimons passionnément notre métier. Cependant, nous sommes actuellement trop submergés par des tâches administratives inutiles, chronophages et règlementaires qui nous laissent très perplexes et inquiets quant à l’avenir de notre belle profession.

Comme le soulignait à juste titre un de mes interlocuteurs japonais lors de mon stage de fin d’étude au japon en 1989, « le trop de droit et de textes juridiques est la béquille des sociétés économiques décadentes ». Plus que jamais, je le pense sincèrement, trop de règlementation professionnelle, une fiscalité française d’une complexité absolue ajoutée à une pression fiscale maximale me laissent penser que le pire n’est pas derrière nous mais devant nous. Nous faisons en effet face à des enjeux majeurs, comme le financement des retraites ou la réduction de la dette abyssale de l’état français…

dnca sommes nous a la veille d'un changement de cycle ?

Pour plus d'informations, cliquez ICI.