• La Fed maintient sa volonté d’une politique monétaire restrictive tout au long de 2023, écartant ainsi des baisses de taux rapides

• Les données sur l’inflation ont montré un ralentissement, tant aux Etats-Unis qu’en Europe

• Dans ce contexte, nous avons un positionnement neutre sur les actions et préférons les stratégies de portage sur la partie obligataire

La semaine s’est ouverte avec les manifestations en Chine contre les restrictions et confinements liés au Covid. Si dans un premier temps cela a fait peur aux investisseurs, des annonces de soutien à l’immobilier chinois ainsi qu’une apparente volonté d’assouplir progressivement les conditions sanitaires ont permis de les rassurer. Les actions chinoises ont fortement rebondi, mais les actions des pays développés n’en ont pas réellement bénéficié. Seul le pétrole est reparti à la hausse après plusieurs semaines de baisse.

Les actions américaines et européennes ont été portées par les propos de Jerome Powell mercredi. En effet, il a confirmé le ralentissement des prochaines hausses de taux directeurs de la Fed, dès la réunion du mois de décembre. Il a cependant nuancé son propos en maintenant sa volonté d’une politique monétaire restrictive tout au long de 2023, écartant ainsi des baisses de taux rapides.

Certaines statistiques économiques publiées au cours de la semaine confortent l’idée d’une baisse du rythme des hausses de taux. En effet, les données sur l’inflation ont montré un ralentissement, tant aux Etats-Unis qu’en Europe. Le taux d’inflation de la zone euro est passé de +10.6% en glissement annuel en octobre à +10% en novembre, en lien avec la baisse des prix de l’énergie depuis cet été. Cependant, la partie sous-jacente est stable et toujours sur des niveaux élevés à +5%. Côté américain, l’indice des prix PCE (suivi par la Fed) s’est inscrit en repli pour octobre à +6% sur un an contre +6.3% le mois précédent. La composante sous-jacente a elle-aussi baissé, de +5.2% à +5.0% en octobre.

Dans le même temps, les statistiques sur l’emploi aux Etats-Unis ont donné des indications contraires. Le nombre de postes à pourvoir est en baisse et l’enquête Challenger montre une forte progression des annonces de licenciements, due principalement à une volonté de couper les coûts. A l’inverse, les créations d’emplois pour le mois de novembre sont supérieures aux attentes et les salaires progressent plus que prévu. Les indicateurs avancés ISM pour le mois de novembre montrent aussi un ralentissement sur toutes les composantes (manufacturier, nouvelles commandes, prix payés, emploi).

Au cours de la semaine, les taux ont reflué d’environ 20 points de base des deux côtés de l’Atlantique, prenant acte du discours de Jerome Powell et du ralentissement de l’économie pour remonter ensuite avec la publication des statistiques sur l’emploi.

Dans ce contexte, nous avons un positionnement neutre sur les actions avec une préférence pour les actions des pays émergents et une prudence sur les actions de la zone euro compte tenu de leur surperformance récente et d’un environnement moins porteur, notamment avec la hausse de l’euro.

Sur la partie obligataire, nous préférons toujours les stratégies de portage. Sur les taux gouvernementaux, nous privilégions la duration américaine à celle de la zone euro, la BCE devant faire face à des pressions inflationnistes sous-jacentes plus élevées et qui ne baissent pas encore.

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