Hasard du calendrier ? Alors qu’en juin, H2O faisait la une de l’actualité (voir l’article H2O va-t-il mettre le feu aux marchés ?) l’ESMA (European Securities and Markets Authority) a publié hier les résultats de son étude « Stress simulation for investment funds ».

Et comme par hasard, les simulations ont été réalisé sur quelques 6.000 fonds obligataires de droit européen…

Au cœur de ces stress tests, la question qui intéresse aussi bien investisseurs, que gérants ou autorités de contrôle : jusqu’à quel point le risque de liquidité en cas de retrait massif peut-il être pénalisant.

Globalement, il apparaît que ce risque de liquidité est somme toute faible en raison du poids relativement marginal des actifs détenus par les fonds… sauf pour quelques classes d’actifs elles-mêmes structurellement peu liquides telles que le Haut Rendement ou la dette émergente.

En ce qui concerne les fonds investis en dettes HY, les tests menés par l’ESMA ont mis en lumière un risque d’illiquidité pour 40% d’entre eux si surviennent des circonstance « certes sévères mais plausibles ».

Les travaux de l’ESMA ont d’autre part évalué l’impact sur le marché d’une situation de stress avec des retraits massifs : sur les classes d’actifs évoquées précédemment peut survenir un effet de second tour avec une pression sur les cours de l’ordre de 150 à 300 points de base.

La simulation réalisée sur ces fonds obligations se fonde sur des rachats de parts de l’ordre de 5 à 10% des encours.

Et l’ESMA de souligner que depuis 2008, la structure de l’offre de fonds a sensiblement changé avec une forte augmentation de la part du Haut rendement et de la dette obligataires (de 5% à 8% et de 4% à 9% respectivement).

Pour télécharger les résultats des simulations de l’ESMA, cliquez ICI.