Après le rachat de la société britannique Trucost (spécialisée dans les données environnementales) par Standard & Poor’s en 2016, et l’acquisition de Vigeo Eiris par Moody’s en avril 2019, c’est au tour de Fitch de s’intéresser aux critères ESG.
Pour se distinguer de ses concurrents, la troisième agence de notation du « Big three » a développé une cartographie fournissant aux professionnels de la finance une analyse en matière d’ESG portant sur les différents secteurs de l’industrie financière.

Chaque sous-secteur, au nombre de 29, est en effet apprécié sur 3 axes ESG au travers de 14 critères. Précisions que plus le score ESG est élevé, plus cela est « inquiétant »…
Deux sous-secteurs peuvent avoir la même note, mais cela n’est pas nécessairement dû aux mêmes causes. Dans son rapport, Fitch relève en effet que sur les marchés développés, une mauvaise note attribuée aux banques est généralement due à du blanchiment d’argent. En revanche, sur les marchés émergents, une note de 5 peut être due à l’influence de la politique étatique sur les banques.

Comme pour Moody’s ou Standard & Poor’s, l’objectif de Fitch n’est pas d’apporter une notation ESG des émetteurs en tant que tel, mais d’évaluer comment ces trois axes sont susceptibles d’affecter la solidité des émetteurs.

Car si une note de 1 ou 2 indique qu’il n’y a aucune incidence de cet élément ESG sur la note de crédit, une note de 5 représente un risque ayant entraîné un changement de note de crédit. Les critères ESG ont donc bel et bien une incidence financière.