Nous avons rencontré Pierre-Alexandre ASTRUC, Gérant de P2A Finance.

Anne de Lanversin

1) Quel est votre parcours ?

J’ai commencé mon parcours professionnel en qualité d’attaché parlementaire tout en poursuivant mes études de droit. Ma Maitrise de droit des affaires en poche, je me suis spécialisé dans la gestion d’actifs en validant le Master « finance de marché » de Clermont-Ferrand (ancien D.E.S.S. Marchés Financiers).

Ma première expérience dans ce domaine fut la salle de marché de Rothschild & Cie, suivie de quatre ans en gestion privée.
Fort de ces expériences et quelques autres, j’ai conservé mon ambition de la première heure de créer mon propre cabinet.
Je me suis installé en qualité de Conseil en Gestion de Patrimoine indépendant à Aix-en-Provence il y a maintenant plus de 15 ans.

2) Quelles sont vos spécificités en tant que CGP ? 

DIPÔME D’UN MASTER EN FINANCE DE MARCHES :
Je fais partie des CGP à avoir un troisième cycle dans la finance de marché, autrement dit, à avoir été formé pour gérer des fonds comme ceux que nous recommandons à nos clients. Cela me permet d’être plus pertinent dans ma sélection pour mes clients ainsi que son suivi dans le temps.

UNE FORMATION EN DROIT DES AFFAIRES :
J’ai une approche de juriste, même si, comme chacun le sait, un CGP ne peut donner de conseil juridique que de manière accessoire.
Je requalifie juridiquement la situation, la problématique et les objectifs du client.
Je recherche ensuite les solutions les mieux adaptées et enfin, si c’est le souhait du client, les produits en réponse à la stratégie que je lui propose.
Cette démarche permet l’interprofessionnalité parce que particulièrement en phase avec les experts-comptables, les avocats et les notaires avec lesquels je suis un procédé normé.

UNE EXPERTISE EN EPARGNE SALARIALE, ASSURANCE COLLECTIVE ET RETRAITE :
Depuis 2018 le cabinet se tourne vers le marché de la protection sociale et plus particulièrement celui de la retraite collective. D’autant plus que la future réforme s’accompagnera très probablement d’une révision de l’accord national interprofessionnel en mettant en avant l’obligation de souscription du PER dans les entreprises. Cette orientation nécessitant aussi une maîtrise et une connaissance du fonctionnement des systèmes de retraite en France, je me suis rapproché de spécialistes pour pouvoir évaluer le montant des revenus de remplacement nécessaires ainsi que l’âge optimum pour la liquidation des droits.

En ce qui concerne l’épargne salariale, elle devrait être de plus en plus importante au sein du cabinet. J’ai d’ailleurs mis en place avec un de mes principaux partenaires, un plan d’épargne entreprise spécifiquement adapté pour les 350 salariés de la filiale française d’une multinationale.

JE PROPOSE DE L’IMMOBILIER COMMERCIAL EN DIRECT
Des terrains en zone d’activité ou industrielle, des immeubles d’habitations ou de bureaux et de l’immobilier commercial.
Je travaille avec un bureau d’étude, un cabinet d’architecte et des promoteurs, dans le même esprit et la même rigueur que sur les autres sujets.
Je n’accepte un mandat que si j’ai déjà une idée de la sortie parmi mon réseau ou mes clients dont je connais parfaitement les besoins.

UNE APPROCHE SOCIALEMENT RESPONSABLE :
J’ai toujours souhaité proposer des investissements socialement responsables (ISR) mais je ne voulais pas le faire au détriment de la performance. Désormais c’est possible. Je propose donc, tout naturellement plusieurs fonds tout aussi socialement responsables que performants.
Dans le même esprit, depuis quelques années, j’ai ouvert mon portefeuille à des clients « plus modestes » pour qu’ils puissent profiter de l’expertise que j’ai développée avec mes clients historiques.
Enfin, j’ai décidé de donner, chaque année, 1% de mon résultat, pour commencer, à des causes qui me paraissent justes ou à des œuvres caritatives.

3) En quoi consiste votre activité et quels sont vos partenaires préférés ?

Je suis un expert en gestion de patrimoine et la qualité est au centre de mon modèle économique.
Fort de mon expérience, je mesure tout l’intérêt d’un apport de conseil spécifique à chaque dossier. Il est donc simple de proposer à mes clients une approche différente permettant d’analyser et traiter leurs dossiers, souvent d’une grande complexité. Il est tout naturel que dans cet exercice, une sélection minutieuse de mes partenaires soit essentielle.

Parmi les compagnies d’assurance avec lesquelles je travaille, j’apprécie particulièrement AXA, mon partenaire historique, pour son niveau de solvabilité et son offre en véritable architecture ouverte et GENERATION VIE (ODDO BHF) pour son ingénierie financière.
Plus de 40 sociétés de gestion me proposent leur expertise et leurs fonds parmi lesquelles : Comgest, H2O, Oddo Bhf, Fidelity, Suisslife, Moneta, Nordea, Rothschild&Co, Axa IM, Sycomore, Keren Finance, Rouvier (devenu récemment Clartan et Associés), Pictet…
Alpheys, Nortia, Oddo BHF… pour l’offre bancaire et enfin, APICAP, Idinvest, 123 IM… pour le Private Equity qui n’est désormais plus réservé aux investisseurs institutionnels.

Ayant des clients très exigeants et « archis-conseillés », je choisis mes partenaires en fonction de leur capacité à répondre à des besoins spécifiques. En effet, je les « challenge » de manière à identifier les solutions les plus performantes qu’ils sont les seuls en mesure d’apporter.
Je me suis spécialisé au fil du temps dans l’apport de solutions hautement techniques, ouvrant ainsi le champ des possibles à mes clients multi-bancarisés. L’objectif étant de créer de nouvelles opportunités. La proximité et l’accompagnement sont autant de prestations venant compléter le conseil.

4) Quel est votre avis sur les conséquences d’une réglementation de plus en plus forte ?

Nous devons sans cesse innover et nous adapter pour rester performants. Concernant la réglementation, j’ose subodorer que la situation finira par se normaliser avec l’aide de nos associations professionnelles et des outils qui sont mis à notre disposition. Il n’en demeure pas moins qu’actuellement, les clients croulent sous l’information obligatoire et la réglementation nous pousse à limiter notre offre et donc les solutions que l’on peut apporter.

Mon cabinet adhère depuis l’origine à une association professionnelle : la CNCGP et je suis membre de deux groupements (de gestion de patrimoine et de prévoyance collective), pour répondre à la réglementation et bénéficier d’un certain nombre de services comme la veille juridique et la formation.
Enfin, le cabinet est pourvu de l’agrégateur O2S de la société Harvest qui permet d’avoir une vision globale de l’ensemble des contrats des clients et de répondre à une grande partie des obligations réglementaires.

Enfin, je dirais que la réglementation nous pousse à rentrer dans une logique de croissance externe. Je suis donc naturellement à la recherche d’un cabinet qui pourrait s’intégrer au mien et permettre de réaliser des économies d’échelle tout en conservant mon ADN, ma valeur ajoutée.

 

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