Pour ce nouveau rendez-vous, quatre intervenants de la société Amiral Gestion étaient présents pour vous commenter les mouvements de marché : Benjamin Biard, Raphaël Moreau, Jacques Sudre et Louis d’Arvieu.

Anne de Lanversin

Stratégie d’allocation et gestion actions

Du côté des actions, la volatilité est toujours aussi importante et l’on a constaté énormément d’échanges. La performance sur la semaine est toutefois quasiment flat compte-tenu de plusieurs épisodes de reprise des indices. Par rapport au début de l’année, les grands indices, comme ceux de petites et moyennes valeurs ont perdu environ un tiers de leur valeur. Le Nasdaq, lui, est un peu plus épargné puisqu’il ne cède que 20%. La situation est devenue particulièrement aberrante pour de nombreuses small cap aujourd’hui bradées puisqu’elles se négociaient déjà à un niveau de valorisation inférieur à celui des big cap avant ce mouvement de correction. Certaines grandes capitalisations demeurent pourtant chères au regard de leur valorisation historique. On peut citer L’Oréal qui se traite toujours sur à 32 fois le résultat de ces 12 derniers mois, un niveau supérieur à celui de 2007.

Globalement, nombres d’entreprises sont massacrées avec un niveau de cours inférieur à leurs actifs, leur trésorerie ou leur BFR. Comment réagissent les chefs d’entreprise dans cette tourmente ? On constate deux réactions. Certains, comme les distributeurs contraints de fermer leurs portes, préparent déjà la réouverture, avec de nouvelles modalités. D’autres, comme ceux évoluant dans la logistique sont toujours en pleine activité et s’organisent pour maintenir la chaîne d’approvisionnement et de livraison. Amiral Gestion reste, en tout cas, en contact permanent avec toutes les entreprises dans lesquelles la société est investie.

L’environnement est plus que jamais complexe pour tout le monde. Il permet à Amiral Gestion toutefois d’avoir des réponses très simples puisque la société place l'intérêt sur les valeurs bradées aux fondamentaux toujours excellents ou s’échangeant sous la valeur de leurs actifs tangibles. Et ce, dans une approche opportuniste. Une société comme Sixt, par exemple, semble très intéressante.

Amiral Gestion n'est toutefois pas pressés de retourner sur le marché nord-américain que la société trouve surévalué depuis longtemps. Si certaines valeurs comme Berkshire Hathaway semble pour Amiral Gestion bradée, le reste du marché est toujours à des niveaux de valorisation élevés, à commencer par Coca Cola qui, même s’il vient d’effacer deux années de hausse, reste cher aux yeux de la société. Ce qui n’est pas le cas du Japon, qu'Amiral Gestion considère toujours aussi intéressant au regard d’entreprises peu endettées et loties de belles trésoreries, rassurante dans ce contexte.

Côté allocation, l’exposition aux actions dans Sextant Grand Large atteint dorénavant 50%. Quelque 20% du portefeuille est, par ailleurs, constitué d’obligations et 30% de trésorerie. La situation actuelle est plus que jamais favorable au stock picking compte tenu de l’énorme disparité entre les différents actifs. Nombre de valeurs se négocient aujourd’hui à leurs niveaux de 2009, ce qui constitue de très belles opportunités d’achat. Vivendi ou Roche font partie de celles-là. De façon ponctuelle, Amiral Gestion s'intéresse aussi aux aurifères. De même Amiral Gestion a décelé des opportunités d’achat sur certaines small cap remplissant toutes les conditions d’achat. Leur pondération dans le portefeuille de la société remonte ainsi doucement.

Le premier outil de liquidité d'Amiral Gestion est la trésorerie de 30%. Le cash est effectivement essentiel pour résister dans la baisse. Amiral Gestion est très heureux d’en avoir autant aujourd’hui car c’est ce qui permet et permettra à la société de réaliser des achats opportunistes. Les lignes de titres d'Amiral Gestion sont par ailleurs très liquides puisque la société détient essentiellement de grosses capitalisations.

Gestion obligataire

Côté taux et crédit la correction sur la semaine a été particulièrement brutale. Amiral Gestion a assisté sur les taux sans risque à un retournement par rapport au début de la crise, quand les marchés avaient anticipé les mesures d’assouplissement monétaires en abaissant toujours plus les rendements. Compte tenu de l’énorme soutien apporté par les Banques Centrales et les gouvernements, les taux Core ont en conséquence augmenté devant la dégradation attendue des bilans de Banques Centrales et des déficits publics. La BCE a annoncé un programme d’achat d’obligations supplémentaire de 750 milliards d’euros qui inclut désormais les obligations grecques et les billets de trésorerie bien notés. De son côté, la Fed inonde les marchés de liquidités avec un programme de Quantitative Easing de plus d’un trillion de dollars. Des mesures de soutien budgétaire ont parallèlement été annoncées pour un montant équivalent de 1.000 milliards de dollars par l’administration américaine. La traduction de ces mesures dans les taux souverains ne manquera pas d’avoir un impact indéniable sur les prix des actifs à risque et en particulier le crédit.

Le « sell off » sur les obligations corporate a été massif, les indices à haut rendement en euros enregistrent des performances en baisse de près de 20% depuis le début de l’année. La faible liquidité du marché a indéniablement accéléré le mouvement et aggravé les écarts de prix. Illustration du prix de cette liquidité, un ETF de 10 milliards d’euros composé d’obligations corporate Investment Grade s’est ainsi négocié avec une décote de 6,5% par rapport à la valeur de son actif. Amiral Gestion espère tirer profit de telles situations, à titre d’exemple la société a pu acquérir des obligations GP Invest de coupons 10%, un fonds d’investissement parfaitement à même de rembourser Amiral Gestion sur ses liquidités, pour un prix de 85% du pair alors que les écrans l’indiquaient à 96% au plus bas.

Dans ce contexte toujours très volatil, les liquidités du fonds Sextant Bond Picking d'Amiral Gestion s’établissent à 26% de l’actif. Les conditions de réinvestissement commencent tout juste à se révéler intéressantes. Certains titres obligataires comme ceux de Faurecia, Rexel ou Elis retrouvent des rendements à 5 ans autour de 7 ou 8%, mais des opportunités évidentes ne sont pas encore courantes. Le portefeuille est bien structuré, avec une maturité moyenne de l’ordre de 3 ans et 16% d’actifs de moins d’un an de maturité. La taille du portefeuille d'Amiral Gestion le rend en outre très manœuvrable.

Conclusion

Plus que jamais, Amiral Gestion fait preuve de prudence dans sa gestion. Fidèles à leurs valeurs, Amiral Gestion commence à réinvestir sur des dossiers de qualité, peu endettés, décotés et liquides. Le cash d'Amiral Gestion est un atout majeur pour permettre à la société d’être opportunistes.
Tout a été mis en place pour maintenir l'activité à distance et que tous les services fonctionnent normalement. Vu le succès de ce rendez-vous hebdomadaire, Amiral Gestion a trouvé une solution adéquate pour le rendre encore plus accessible. La société vous tiendra rapidement informés des mesures prises en ce sens.

 

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