La nouvelle de la victoire de M. Biden aux élections présidentielles a été rapidement supplantée par la communication de Pfizer et Biontech sur leur vaccin commun. En effet, lundi 16 novembre, ont été dévoilés les premiers résultats qui sont plus qu’encourageants avec 90% d’efficacité selon l’essai de phase 3 en cours. De plus, jusqu’à présent, il n’y a pas d’effet secondaire notable. Les entreprises doivent attendre la troisième semaine de novembre afin de demander officiellement une autorisation d’urgence de mise sur le marché et de commencer la production d’ici la fin de l’année.

Tout cela est de bonne augure, d’autant plus que d’autres laboratoires, tels Moderna, travaillent sur le même type de vaccin (ARN). Les marchés ont tout de suite réagi de façon extrêmement positive, gagnant instantanément presque 5% en Europe. Mais surtout, la rotation sectorielle a été très forte vers tous les secteurs délaissés et exposés à un rebond de l’activité. Ainsi, les valeurs financières et énergétiques ont progressé de plus de 15% sur le début de la semaine. A l’inverse, le Nasdaq était en baisse le jour de l’annonce de Pfizer et Biontech. Sur les actifs obligataires, l’anticipation d’une meilleure croissance pour 2021 a entraîné une forte hausse des taux gouvernementaux. Après plusieurs séances marquées par ce vent d’optimisme, une respiration a pris le relais.

Il reste encore des incertitudes majeures devant nous, notamment sur l’évolution de la pandémie à court terme et l’efficacité réelle du vaccin ainsi que sa sécurité et son approvisionnement. Mais l’horizon se dégage néanmoins avec le passage de l’élection présidentielle et de nouvelles perspectives sur l’environnement sanitaire. Un nouveau plan de relance conséquent se dessine aux Etats-Unis et qui pourra être amplifié si les Démocrates devaient obtenir la majorité en janvier. Et un contrôle de l’épidémie à travers un vaccin relancerait l’économie plus certainement par la suite. Ce contexte nous amène à remonter le poids des actions européennes et aussi des valeurs domestiques ou cycliques américaines qui sont encore délaissées par les investisseurs. Elles bénéficieraient pleinement du vaccin et du plan de relance. Il nous semble aussi important d’avoir des portefeuilles actions équilibrés sectoriellement et factoriellement, et nous avons même fait le choix de donner une orientation plus cyclique à notre allocation. Nous réduisons par ailleurs à nouveau le poids des obligations américaines, le risque paraissant désormais dissymétrique.

 

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