Comme on s'y attendait, la Fed a maintenu sa position de complaisance bien établie en attendant plus de preuves de "nouveaux progrès substantiels". Il est important de garder à l'esprit que jusqu'à présent, nous n'avons eu qu'un seul ensemble de données très solides, les résultats du mois de mars, et que les données à venir seront très probablement très volatiles, car les effets de base qui peuvent pousser l'inflation à la hausse se conjuguent à la demande refoulée qui peut renforcer les dépenses. La déclaration, cependant, peut indiquer que les membres du Comité considèrent que l'économie est sur la bonne voie, car elle semble un peu plus optimiste qu'en mars. "Les indicateurs de l'activité économique et de l'emploi se sont renforcés", indique le communiqué, au lieu de simplement "remonter", tandis que l'inflation est toujours jugée transitoire.
Les vaccins restent essentiels pour les perspectives et les marchés du travail sont loin de ce que la Fed considère comme l'emploi maximum, a déclaré Powell lors de la conférence de presse - réitérant la nature essentielle de ces deux déterminants majeurs pour la politique monétaire dans les mois à venir. L'inflation transitoire, qui est attendue dans les mois à venir, ne sera pas une raison pour relever les taux, a-t-il ajouté. Et une fois encore, il a refusé catégoriquement d'envisager une réduction des achats d'actifs, car "ce n'est pas encore le moment" d'en parler.
Nous pensons que toute modification majeure de l'orientation future devra attendre la réunion de juin, lorsque, si la Fed reste optimiste, le résumé des projections économiques sera probablement plus optimiste. Peu de temps après, très probablement en août, le traditionnel symposium de Jackson Hole serait l'occasion idéale d'avertir des changements de politique majeurs à venir. Comme Powell le souligne à nouveau : tout changement de politique sera annoncé bien avant qu'il ne se produise réellement.
Christian Scherrmann, économiste US chez DWS
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