Rencontre avec un jeune notaire qui veut se rapprocher des professionnels du patrimoine.
Vous êtes un jeune notaire fraîchement installé. Racontez-nous votre parcours professionnel ?
Après des études traditionnelles de notariat j’ai bénéficié en 2015 des dispositions de la loi « Macron ». J’ai choisi de candidater et de m’installer à Château-Thierry. La situation de cette ville située dans une zone viticole tout en étant proche de Paris m’a paru stratégique pour diversifier ma clientèle.
Quel bilan tiré de la loi Macron à ce jour ?
D’après le rapport du Conseil Supérieur du Notariat 40% des nouveaux notaires ne parviennent pas à décoller ou sont dans un état de faible activité. Un quart des autres offices créés affichent une performance économique satisfaisante, 10% réussissent très bien. Ces résultats sont un peu décevants.
Quels sont vos objectifs en tant que professionnel du patrimoine ?
Mon souhait au-delà de passer les habituels actes de vente est de me positionner en tant que Conseil spécialisé dans le droit de la famille. C’est là que se situe ma valeur ajoutée.
Comment s’articule votre activité avec celle des CGPI ?
Je dirai que nous sommes complémentaires. Avant de développer mes relations avec eux, il a fallu que j’étudie leur mode opératoire. Les CGPI ont besoin de s’entourer d’acteurs et de compétences à même de donner satisfaction à leurs clients. Le notaire constitue peut-être le maillon principal de cet attelage.
Sur le plan pratique, comment fonctionnez-vous avec eux ?
Tout d’abord avant de développer mes relations avec des CGPI il a fallu que j’étudie puis intègre leur mode opératoire Si je devais résumer les raisons de leur succès, elles reposent pour moi sur deux axes : la proximité et la réactivité qu’ils ont vis-à-vis de de leurs clients respectifs.
Je me suis simplement fixer le même objectif et aligner ma planète sur la leur.
C’est un objectif ambitieux lorsque l’on voit les difficultés pour joindre son notaire ?
Je dirai non pour l’instant car j’ai la chance de débuter et suis assez facilement disponible. Cette question pourrait se poser dans 2 ou 3 ans. Je pense surmonter cet obstacle en recrutant au fur et à mesure de mon ascension du personnel qualifié bien sûr. Mais surtout en cas « d’embouteillage » fixer un délai de traitement des dossiers et surtout m’y tenir. En clair être transparent face à mes interlocuteurs CGPI car bien entendu en bout de chaine ce sont eux qui subiraient les foudres de leurs clients. Je préfèrerai perdre un dossier en indiquant que je ne pourrai pas le traiter dans les délais impartis afin de conserver ma relation de confiance avec le CGPI qui me l’a adressé. Je fonctionne comme eux sur le long terme.
Une phrase pour conclure ?
La réputation se construit sur le long terme et se détruit en un tour de main. Je ferai en sorte de suivre cette voie.
