Le prix de l'or a réussi à se redresser au cours du quatrième trimestre de 2018, alors que les actifs dits risqués comme les actions et les obligations de sociétés ont souffert, et que les instruments dits " refuge " comme les bons du Trésor américain ont bien performé. Retour sur ce mouvement par Christian Hille, responsable de Multi Asset chez DWS.

En cherchant les facteurs qui expliquent les mouvements du prix de l'or, plusieurs choses viennent à l'esprit : par exemple, le prix du métal jaune est bien corrélé avec les rendements réels des obligations du gouvernement américain. Comme on l'a vu, le prix de l'or a tendance à augmenter lorsque les rendements réels baissent, et vice versa.

Dans le graphique ci-dessous, nous examinons les avoirs des fonds négociés en bourse (FNB) en or. Comme on pouvait s'y attendre, la hausse de la détention de ces instruments s'est accompagnée d'une hausse du prix de l'or.

Après avoir atteint un sommet au début de la décennie, les cours des actions et de l'or se sont inversés. De ce point de vue, les avoirs actuels en FNB aurifères pourraient même indiquer un certain potentiel à la hausse pour le prix du métal jaune.

Mais il y a d'autres arguments en faveur de l'or. Les portefeuilles détiennent de l'or principalement pour des raisons de diversification. Les mesures prises en décembre dernier viennent étayer cet argument. Dans l'environnement actuel, caractérisé avant tout par des risques politiques difficiles à calculer, le rôle de l'or peut être d'autant plus important.