Après avoir progressé de plus de 80% depuis le plus bas de l’été 2017 et dépassé les 85 dollars en octobre 2018, les prix ont reculé depuis de plus de 40% pour revenir fin décembre sur les niveaux de début 2018. Analyse par Benjamin Louvet, gérant matières premières chez OFI.

Les raisons de cette correction sont nombreuses et trouvent, pour l’essentiel, leur origine aux États-Unis.

C’est d’abord la décision surprise de Donald Trump d’exempter un certain nombre de pays de l’interdiction d’importer du pétrole iranien qui a pris le marché à contrepied et entraîné un premier mouvement de correction.

C’est ensuite la révision à la hausse de la croissance de la production de pétrole de schiste outre-Atlantique qui a fait craindre un sur-approvisionnement des marchés pétroliers et pousser les intervenants à prendre une partie de leurs bénéfices.

Enfin, les craintes qui sont apparues en fin d’année sur la croissance mondiale, couplées avec les tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis, ont convaincu les investisseurs que la demande d’or noir pourrait progresser moins vite que prévue en 2019.

Ces éléments sont effectivement de nature à justifier une correction, mais pas de l’ampleur de celle que l’or noir a connu. La violence du mouvement provient sans doute du fait que ces baisses successives ont obligé un certain nombre d’établissements bancaires, ayant vendu des mécanismes de couverture contre une baisse du cours de l’or noir à des entreprises ou à des pays (comme le Brésil ou le Mexique), à vendre des quantités importantes de pétrole sur les marchés à terme pour protéger leurs engagements.

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Aujourd’hui, ces éléments étant dans les cours, que peut-on espérer pour les prix du pétrole pour les mois à venir ?

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