Les actions du secteur de la santé ont joué un rôle d’apaisement durant les douloureuses phases de recul du marché de l’an dernier. Pourtant, le secteur a beaucoup plus à offrir qu’une simple protection contre le risque de baisse aux investisseurs qui s’intéressent au potentiel des entreprises et résistent à la tentation d’anticiper les progrès de la science estime Vinay Thapar, gérant chez Alliance Bernstein.

Alors que le MSCI World Index abandonnait 8,7 % en 2018, les valeurs de santé progressaient parallèlement de 4,8 %. La réputation de refuge défensif du secteur minimise toutefois ses attraits. Les groupes pharmaceutiques, les fabricants d’appareils médicaux et les prestataires de soins de santé bénéficient de tendances majeures capables de générer des performances pour les investisseurs suffisamment compétents pour décoder les dynamiques complexes qui régissent le secteur.

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Les nouveaux développements auront un impact dans de nombreux domaines. La robotique fait déjà évoluer les procédures chirurgicales. Les traitements contre la maladie d’Alzheimer et les troubles cardiovasculaires aideront à combattre les coûts économiques et physiques de l’évolution démographique. Ce n’est plus qu’une question de temps avant que l’on développe des solutions pour résoudre des problèmes qui ne datent pas d’hier – du simple rhume jusqu’au cancer.

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Dans le secteur de la santé, la relation entre l’innovation et la tarification est pour le moins étrange. On sait bien, s’agissant de la technologie, que l’innovation améliore les performances et fait baisser les coûts de façon exponentielle. Les ordinateurs centraux d’IBM qui ont permis aux vaisseaux Apollo de la NASA de fonctionner dans les années 1960 coûtaient des millions de dollars chacun et n’avaient qu’une fraction de la mémoire et des capacités de traitement d’un iPhone.

Mais dans le domaine de la santé, on observe exactement l’inverse : l’innovation a tendance à faire monter les prix. Il y a 20 ans, par exemple, les patients atteints d’un cancer payaient environ 200 dollars par mois pour une chimiothérapie dont le succès était limité. Aujourd’hui, certains traitements chimiothérapiques peuvent guérir un cancer avec des effets secondaires réduits, mais coûtent 100 000 dollars.

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Les décisions en matière de politiques peuvent faire la différence sur la survie des malades car elles décident des coûts et des traitements qui sont pris en charge. Dans le monde, les systèmes de santé subissent des tensions liées à la hausse des coûts et les travailleurs sont tenus de limiter davantage les coûts des soins de santé. Parallèlement, la demande des pays émergents s’accroît et les dépenses augmenteront probablement alors que des efforts sont engagés pour améliorer la qualité des soins. Ces tendances modifieront les prix des traitements, des technologies et des services.

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