S’il y a bien un métier uberisable, c’est le chiffre… Quel avenir pour les experts comptables ? Analyse par Angélique Ribas du site spécialisé Yooz.

Le monde de l’expertise comptable échapperait-il à la disruption ? Probablement pas, si l’on considère, par exemple, les deux critères principaux qui déterminent le rythme et l’ampleur d’une disruption : le degré d’usage de la main pour exercer son métier et le degré de répétitivité des tâches.

[…]

Pour Philippe Gattet, directeur d’études du cabinet Xerfi, « Tous les ingrédients sont réunis pour que cette profession soit balayée par la vague technologique actuelle : la donnée est leur principal carburant et c’est un métier au sein duquel les process se normalisent à vitesse grand V, et où les échanges de données avec leurs clients ou avec les organismes sociaux se dématérialisent. Bref, la valeur est peu à peu captée par les fournisseurs de technologies. »

[…]

En outre, plusieurs tendances contribuent à bouleverser le monde de l’expertise comptable :

- une libéralisation progressive, avec l’évolution de l'ordonnance de 1945 sur les conditions d'exercice de l'expertise comptable.

- une évolution des besoins des clients des experts-comptables vers davantage d’accessibilité, de réactivité et de simplicité.

- une industrialisation de la fonction, par exemple dans le cadre de centres de services partagés et de Business Process outsourcing, y compris offshore.

- une banalisation des technologies numériques, qui permet de se passer de plus en plus du papier.

- des évolutions réglementaires sur la dématérialisation des factures avec, à l’horizon 2020, l’extension de l’obligation aux micro-entreprises.

- un renouvellement des générations et des profils. Selon une étude du cabinet de chasseurs de têtes Hays « la recherche de profils comptables ouverts, curieux et « développeurs » s’installe. Les candidats issus d’écoles de commerce et d’ingénieurs sont ainsi prisés. »

[…]

Une étude d’ISG estime que l’automatisation des processus réduit le volume de travail de 43 % en moyenne pour les processus order-to-cash (facturation, encaissement, crédit, recouvrement et tarification), de 41 % pour la comptabilité et de 34 % pour les processus de procure-to-pay.

Pour lire l’intégralité de l’article, cliquez ICI.