De nombreux hommages, un livre consacré à son action, des questions et un certain suspens accompagnent le départ de Draghi de la tête de la BCE…

« Ce n'était pas parfait, mais c'était le meilleur que nous avions », la formule de Jim Leaviss, directeur de l’équipe obligataire chez M&G, résume assez bien le sentiment des opérateurs à l’égard de Mario Draghi : il a fait le job (pas facile) et il n’a pas démérité.

« Pourtant depuis plusieurs semaines, un vent de critiques, sans commune mesure avec le passé, s’est levé contre la politique de taux négatifs de Mario Draghi » note Nicolas Forest, directeur de la Gestion Obligataire chez Candriam. Il est vrai que de plus en plus de voix s’élèvent pour commenter les limites des politiques non conventionnelles mises en œuvre par les banques centrales, dont la BCE.

Reste que tout le monde s’accord à dire qu’au niveau de la Banque Centrale Européenne, il y aura eu un avant et un après Mario Drahi comme l’expliquent dans leur petit opus « Comment les années Draghi ont changé la Banque centrale européenne » Laetitia Baldeschi, Juliette Cohen et Bastien Drut, économistes chez CPR AM.

Plus de 120 pages pour comprendre comment le fonctionnement mais aussi les missions de l’institution ont évolué, du fameux « Whatever it takes » prononcé le 12 juillet 2012 au cœur de la crise, au rôle de véritable superviseur de l’activité bancaire qui lui a été dévolu.

« Clap de fin donc, après 8 ans de bons et loyaux services pour Super(be) Mario ! » estime la Financière de l’Echiquier tandis que de son côté Frédéric Rollin, stratégiste chez Pictet AM, conclut par « Quel est le bilan de Mario Draghi ? Enorme, comme celui de la BCE ».