À peine un an après son introduction en bourse, voilà que la société King Digital, le créateur de Candy Crush, se fait racheter par le géant américain du jeu pour mobile Activision Blizzard pour « la modique » somme de 5,9 milliards de dollars.

                                      

L’addiction est bien synonyme d’impatience !  Et cela, Candy crush l’a bien compris en proposant une nouvelle vie... soit pour 1 euro, soit contre une attente de 30 minutes. Un business simple, mais efficace au regard du prix de rachat de ladite société.

Ce prix peut paraître impressionnant pour une société de jeu mobile, mais somme toute pas excessif selon François Pacot, fondateur et PDG de RoyalCactus : « c’est à la fois beaucoup et pas énorme, car la société Digital King est une cotée en bourse aux environs des 5,6 milliards de dollars. C’est donc en soit à peine 20% de plus de ce que le marché accepte comme étant la vraie valeur de cette société.

Digital King c’est tout de même 2 milliards de chiffre d’affaires, 400 millions de résultat net et une application installée sur plus de 500 millions de téléphones mobiles, donc on peut dire que ce prix est légitime. »

Divertissant et fonctionnant sur des modèles simples, le jeu mobile est pourtant un marché difficile selon François Pacot. « C’est un marché ultra concurrentiel, très difficile, car il nait un grand nombre de jeux tous les jours et la différenciation entre 2 produits est faible. Les petites sociétés ont l’avantage de l’agilité et de la rapidité d’adaptation des produits en fonction des besoins, mais elles n’ont pas les moyens marketings des grandes sociétés du secteur. »

L’univers du jeu mobile est aujourd’hui en pleine expansion mais l’innovation de ce secteur étant constante, il est difficile d’imaginer à quoi ressemblera ce marché dans 5 ans, et même d’être sûr qu’il existera encore. Conscient de cette situation, François Pacot reste tout de même optimiste  « Le jeu existe depuis toujours, c’est du divertissement mais sa forme change régulièrement. L’enjeu pour ces sociétés réside dans l’adaptation des futures formes que prendra le divertissement. »

Sandra Luis

SL/FL