Durant l’année écoulée, l’envolée des taux et des spreads a provoqué des performances négatives sur tous les segments du marché obligataire, toutes maturités confondues.
De manière contre-intuitive, les titres considérés comme les plus sûrs ont connu les plus fortes baisses de performance : les obligations d’Etat de la zone euro ont enregistré une performance de -18,22% en 2022. Les obligations de catégorie « Investment Grade », notées entre AAA et BBB par les agences de notation, ont également réalisé une performance négative de -13,94%.
Les dettes subordonnées dites « AT1 » émises par les banques européennes ainsi que les dettes d’entreprises de catégorie « High Yied », notées entre BB+ et C, ont respectivement fini l’année à -12,97% et -11,16%.
Source : Bloomberg, du 31 décembre 2021 au 31 décembre 2022.
Notre analyse
L’inflation record et le durcissement des politiques monétaires ont secoué les marchés en 2022, entraînant des performances historiquement négatives sur tous les segments du marché. Dans ce contexte très volatil, les titres de maturité longue ont naturellement été les plus négativement impactés. Par ailleurs, les titres les plus risqués, dont les coupons sont plus élevés, ont mieux résisté que les titres à faible risque, moins rémunérateurs. Contrairement aux précédents cycles de ralentissement économique, les obligations n’ont donc pas pu remplir leur traditionnel rôle de rempart face au repli des actions.
Les portefeuilles bénéficiant d’une sensibilité négative aux taux ont néanmoins réussi à tirer profit de ce mouvement de hausse des taux et des spreads et ont pu délivrer des performances positives.
Réalisé par Benjamin Le Roux.
L’opinion exprimée ci-dessus est datée du 6 janvier 2023 et est susceptible de changer.
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