Retrouvez notre interview avec Nicolas DEMYTTENAERE et Charles PELISSIER, Cofondateurs de Polaris Gestion Privée.
1. Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?
Nous avons l’un et l’autre passé de banquiers privés pendant une quinzaine d’années chez Natixis Wealth Management puis chez Swiss Life Banque Privée avec différents postes de management au gré des années.
2. Votre cabinet aujourd’hui ?
A ce jour, notre cabinet a une clientèle plutôt jeune comparativement aux standards de la profession, essentiellement HNW et composée de dirigeants de PME et cadres supérieurs de grands groupes. Nous gérons environ 300Meuro au sein de Polaris Gestion privée pour une centaine de familles.
3. Quelles sont les conséquences, selon vous, d'une réglementation de plus en plus forte ? Par ailleurs, que pensez-vous de la disparition du 3ème usage du Courtage ?
La réglementation de plus en plus forte doit s’accompagner d’une digitalisation croissante tant des partenaires que des cabinets mais aussi malheureusement d’un rehaussement des seuils d’accessibilité en termes de montant pour les clients.
Notre approche quant à l’abandon du 3ème usage du courtage est claire : le client doit être en mesure de pouvoir changer de conseil à tout moment de la relation. Il faut mettre un terme à des situations de rente lorsqu’elles existent. Si vous êtes performants et proches de vos clients, vous ne pouvez qu’être positif face à cette libéralisation.
4. Quels sont vos partenaires privilégiés ?
Nous travaillons en France essentiellement avec La Mondiale Partenaire dont nous apprécions la cohérence et la constance de leur pratique commerciale. Au Luxembourg, Wealins reste notre assureur privilégié. En termes d’asset managers, nous privilégions Varenne Capital que nous connaissons depuis 2006 et Vega IM avec qui nous avons une proximité professionnelle. Ensuite, notre encours se scinde majoritairement entre Moneta AM, DNCA et Comgest. Du fait de notre passé de banquiers privés, une part importante de notre AUM est en gestion sous mandat, en grande majorité confiée à Swiss Life Banque Privée. Pour le capital investissement, la majorité des actifs se répartit entre UI Investissement et Tikehau.
5. Que pensez-vous de la concentration actuelle sur le marché de la gestion de patrimoine et de l’arrivée des fonds d’investissement ?
Nous avons deux lectures sur ce sujet :
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Une vision positive puisque l’émergence d’acteurs significatifs permet à la profession d’être plus entendue et plus visible. Cette concentration, accompagnée de l’augmentation de la valorisation des cabinets, permet de rajeunir l’ensemble de la profession et de renouveler les pratiques (digitalisation, classes d’actifs, etc…) .
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Une vision négative puisque à trop grossir, certains acteurs risquent de connaître des lourdeurs qu’ils reprochaient aux banques. Et la recherche de rentabilité doit se faire dans le respect des objectifs des clients.
6. Qu'en est-il de l'ISR ?
C’est d’abord une réalité ! Connaître l’attachement d’un client à l’ISR est désormais une exigence. Sans doute, notre âge nous pousse à avoir une sensibilité marquée à ces thématiques. Néanmoins, nous remarquons comme tout le monde que 2022 a eu son lot de controverses, et que l’ISR est sévèrement attaqué aux Etats-Unis. On peut saluer le volontarisme européen, mais les règles sont complexes, et il est encore souvent difficile de quantifier les retombées, enfin certains acteurs peuvent faire preuve d’opportunisme plus que de convictions.
7. Vos principaux projets/principales ambitions à un an et cinq ans ?
Continuer de satisfaire nos clients avant tout et bien évidemment continuer à croître. Nous avons presque doublé de taille entre fin 2019 et aujourd’hui, uniquement en croissance organique, donc nous espérons garder le rythme !
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