Après un début d'année hésitant, les marchés continuent sur leur lancée. Les bons résultats du quatrième trimestre aux États-Unis et la résistance de l'économie mondiale sont les principaux facteurs expliquant ce rally. Dans le même temps, la persistance de l'inflation a repoussé à plus tard les anticipations d’assouplissement monétaire et entraîné une hausse des taux à long terme dans la plupart des régions.
Si les conflits au Moyen-Orient et en Ukraine sont loin d'être résolus, ils n'ont pas véritablement influencé le sentiment.
Les actions européennes se sont bien comportées au cours des quatre dernières semaines grâce aux grandes capitalisations, qui ont continué de surperformer les petites capitalisations depuis notre dernier comité actions. Ce n'est pas une surprise, car les PMI européens – certes meilleurs qu’attendu – sont restés inférieurs au seuil de 50 qui distingue l'expansion de la contraction.
D'un point de vue sectoriel, les secteurs cycliques ont nettement surperformé le marché dans son ensemble. La consommation discrétionnaire a enregistré les meilleures performances, suivie par les services financiers, les matériaux et les produits industriels. Les technologies de l'information sont également restées solides. Du côté des secteurs défensifs, la santé s’est distinguée en affichant une solide surperformance, tandis que d'autres secteurs tels que la consommation courante et les services aux collectivités sont restés à la traîne.
Prévisions de bénéfices et valorisations
La saison des résultats touche à sa fin, puisque 70 % des entreprises européennes ont déjà publié leurs comptes du quatrième trimestre. Contrairement aux États-Unis, la croissance des bénéfices s’est avérée négative en Europe (-11 % en glissement annuel). Les secteurs associés aux matières premières ont plombé les résultats et les secteurs cycliques ont également souffert, avec une croissance négative des bénéfices pour l'industrie, les matériaux et la consommation discrétionnaire.
Pour les douze prochains mois, le consensus des analystes table désormais sur une progression de 5 %. L’énergie et l’immobilier tirent notamment les prévisions de bénéfices vers le bas, tandis que les matériaux, l’industrie et la santé figurent parmi les secteurs qui devraient enregistrer les meilleures performances dans l’année à venir.
Même en tenant compte de cette croissance modérée des bénéfices, les actions européennes restent relativement attractives. De fait, le ratio cours-bénéfices à 12 mois se situe en dessous de 13, dans le bas de sa fourchette historique.
Un biais défensif semble le meilleur choix
Dans ce contexte, nous sommes convaincus qu'il est toujours judicieux de conserver une approche équilibrée à tendance défensive. Nous n'avons apporté aucun changement structurel à notre allocation sectorielle ces dernières semaines, une note positive semblant toujours justifiée pour le secteur défensif de la santé (bonne visibilité, impact positif de la hausse des activités de fusions et acquisitions, valorisations attrayantes dans une période de ralentissement de la croissance économique).
Nous avons également maintenu la note de +2 sur le secteur de la consommation courante, en privilégiant l'alimentation et les boissons ainsi que les produits d’entretien et de soins personnels, qui offrent des valorisations raisonnables et pourraient bénéficier du recul des inquiétudes entourant le GLP-1 et de la stabilisation des taux à long terme.
Par Geoffroy Goenen, Head of Fundamental European Equity Management chez Candriam
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À propos de Candriam
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Candriam est une société du groupe New York Life Investments. New York Life Investments3 se classe parmi les principaux gestionnaires d’actifs mondiaux4. Plus d’informations sur : www.candriam.com
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4Source : New York Life Investments se classe au 25 ème rang des plus importants gestionnaires d’actifs au monde (Pensions & Investments, juin 2023. Le classement est basé sur le total mondial des actifs institutionnels sous gestion à fin 2022. Les actifs de New York Life Investments incluent les actifs des conseillers en investissement affiliés.