L’abaissement des barrières douanières, l’amélioration des flux de capitaux, le développement des infrastructures, ou le renforcement des cadres institutionnels sont autant de moteurs essentiels au changement économique analyse Kim Catechis, responsable des marchés émergents chez Martin Currie, une filiale de Legg Mason.

Depuis son accession au pouvoir en 2014, le gouvernement du Premier ministre indien, Narendra Modi, a engagé une série de réformes visant à consolider les infrastructures et renforcer les fondamentaux du pays. Il a notamment réduit, voire levé, les restrictions concernant les Investissements directs étrangers (IDE) dans plusieurs secteurs comme la défense, l’immobilier, l’aviation civile ou la construction.

Par conséquent, l’Inde a enregistré des afflux de capitaux record en provenance des investisseurs étrangers en 2017 : avec environ 45 milliards de dollars issus de l’étranger, elle a figuré parmi les premiers pays au monde en termes d’IDE sur la période. Élément intéressant : la moitié des pays concernés sont des pays émergents, et plusieurs d’entre eux constatent que l’augmentation des flux d’IDE correspond à la mise en œuvre de réformes spécifiques.

Mais c’est incontestablement l’Inde qui a adopté la réforme phare au sein de l’univers émergent l’année dernière. L’adoption de la taxe sur les produits et services (TPS) en juillet 2017 a marqué l’avènement d’une ère nouvelle pour l’économie indienne, puisqu’elle a remplacé plus d’une douzaine de taxes fédérales et nationales. Ce faisant, l’Inde a réussi à unifier son économie, valorisée à 2 000 milliards de dollars, et sa population de 1,3 milliard d’individus pour en faire l’un des premiers marchés communs au monde.

En simplifiant fondamentalement le régime fiscal, cette réforme devrait faciliter les échanges commerciaux, alléger la charge fiscale (et augmenter le niveau de consommation), réduire le risque d’évasion fiscale, augmenter les recettes publiques et potentiellement, doper le PIB.

Mais le meilleur exemple de l’ambition du programme de réformes de l’Inde est sans doute Aadhaar (la plus importante base de données d’identification biométrique au monde) dont l’objectif est d’attribuer une identité officielle et vérifiable à l’ensemble de ses citoyens.

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