« Traditionnellement les arbitrages entre classes d’actifs sont fondés sur le couple croissance et inflation. Mais depuis 2008 on voit bien que cette approche à 2 facteurs n’est plus suffisante estime Gareth Isaac, directeur des investissement taux d’Invesco. En ce que nous concerne, nous prenons en compte un 3ème facteur qui aide à mieux comprendre l’évolution des différentes classes d’actifs, il s’agit de l’environnement financier ».

Globalement les perspectives sont positives mais requièrent un minium de prudence : la croissance mondiale demeure solide en dépit d’un premier trimestre en ralentissement en Europe, avec des marchés émergents et les obligations privées qui demeurent attractifs

En ce qui concerne l’inflation, « force est de constater que la pression demeure faible avec peu de probabilité de beaucoup progresser ».

Enfin l’environnement financier reste favorable en dépit des hausses de taux réalisées par la Fed.

Ce qui est certain c’est qu’on aura « des pointes de volatilité plus souvent et qu’il ne faut pas s’attendre à obtenir de nouveau les rendements de 2017 ».

Sur le front du haut rendement, la maison considère que les fondamentaux sont solides en raison d’une croissance bien orientée. « Nous nous attendons à ce que le taux de défaut en 2018 reste en deçà de la moyenne historique. Les perspectives à courts sont positives mais il convient de prendre acte du fait que les entreprises se montrent de plus en agressives en termes d’utilisation du capital. Cela nous incite à être très sélectif, nous demeurons surpondérés sur le segment noté B et sous-pondérés sur le BB et CCC ».

Enfin, du coté des marchés émergents, les équipes d’Invesco constate une « normalisation » de la volatilité et elles tendent à privilégier les producteurs de matières premières. Donc l’Amérique Latine plutôt que l’Asie.