Grâce au front commun des «Brexiters», les chances de remporter les élections législatives à venir ont augmenté pour le parti conservateur de Boris Johnson. Après la décision de Nigel Farage de ne pas présenter de candidats du Brexit Party dans un certain nombre de circonscriptions, afin d’éviter une dispersion des votes, les tories se retrouveront opposés à un groupe de «Remainers» disparate, émanant de cinq partis différents.

Jérôme GlodasL’obtention d’une majorité n’est pas acquise pour autant pour l’actuel Premier ministre. Car après le débat de la semaine dernière, dont il s’est plutôt bien sorti, Jeremy Corbyn apparaît désormais comme un candidat plus sérieux. Une victoire des conservateurs lors du scrutin du mois prochain devrait profiter aux actions britanniques de sociétés établies au Royaume-Uni.

Les indices des directeurs d’achats (PMI) laissent entrevoir des signes encourageants, avec des chiffres en hausse pour le Japon et l’Europe en novembre. En Europe, l’Allemagne et la France ont toutes deux progressé, alors que l’Espagne est passée en territoire de contraction. D’une manière générale, les derniers indices PMI publiés reflètent une lente stabilisation de la croissance européenne. L’évolution de l’économie américaine constituera à l’avenir un facteur déterminant pour les économies européennes et asiatiques.

Un regain de confiance des consommateurs et un rebond de l’activité seront nécessaires outre-Atlantique pour éviter un risque de récession accru. De fait, l’ancienne présidente de la Réserve fédérale, Janet Yellen, a elle aussi signalé un danger de récession, pointant du doigt une détérioration des conditions de prêt aux entreprises aux Etats-Unis. Dans ce contexte, une baisse du dollar au cours des mois à venir n’est pas à exclure.

L’adoption à l’unanimité par le Sénat américain d’un texte de soutien aux manifestants de Hong Kong a suscité une vive réaction du parti communiste chinois. L’incertitude croissante face à l’évolution de la situation dans l’ancienne colonie britannique a entraîné un recul de la propension au risque sur les marchés asiatiques. Même si Pékin annonçait des mesures de représailles, celles-ci ne devraient pas compromettre définitivement l’avenir des négociations sino-américaines. Il est toujours dans l’intérêt des deux parties de parvenir à une entente, raison pour laquelle nous continuons de penser que la signature d’un accord demeure possible. En conséquence, nous restons positifs à l’égard de l’Asie parmi les marchés émergents.

La semaine qui s’ouvre s’annonce plutôt calme et nous vous souhaitons à tous un joyeux Thanksgiving.

César Pérez Ruiz, responsable des Investissements chez Pictet Wealth Management.


dnca sommes nous a la veille d'un changement de cycle ?