La croissance du troisième trimestre a été confirmée à +0,9% en rythme annualisé, après +0,7% au deuxième trimestre. Le détail montre que les consommations privées et publiques sont les principales contributions positives. On observe également une petite accélération de l’investissement résidentiel. L’investissement non résidentiel croît légèrement.

Anne de Lanversin

Le commerce extérieur a freiné l’activité et le stockage a pesé pour le quatrième trimestre consécutif.

Cette bonne santé de la consommation devrait se poursuivre compte tenu de la bonne dynamique des revenus des ménages, dans un contexte de faible chômage (7,5% en octobre) et d’accélération des salaires. Les phases d’ajustement des stocks étant généralement suivies d’un rebond marqué de l’activité, on pourrait attendre ce genre d’effet après plusieurs trimestres de baisses du stockage.

Toutefois, le mouvement n’a pas encore atteint les proportions atteintes lors des récessions de 2009 ou de 2011-2012. Dès lors, l’effet restockage sera sans doute moins important, augurant d’une reprise plus progressive.

Pour l’instant, les enquêtes PMI1 de décembre sont cohérentes avec une stabilisation de l’activité, à défaut de signaler une amélioration. Le PMI composite de la zone euro s’est stabilisé à 50,6, mais cette stabilité masque un repli du PMI manufacturier, de 46,9 à 45,9, et une amélioration du PMI des services, de 51,9 à 52,4, ce dernier passant de 52,2 à 52,4 en France, en dépit des grèves contre la réforme des retraites.

La rechute du PMI manufacturier dans la zone euro est décevante car la hausse de novembre laissait espérer que l’activité manufacturière avait touché le fond. Il faudra toutefois attendre la publication des PMI finaux pour surveiller un éventuel impact positif des avancées sur le front de la guerre commerciale et du Brexit.

Pour sa première conférence de presse à la tête de la BCE, Christine Lagarde s'est inscrite dans la continuité de Mario Draghi, en tout cas sur le fond, en maintenant l’ensemble des mesures adoptées en septembre et en réaffirmant que tous les instruments étaient prêts à être ajustés. Sur la forme, Christine Lagarde a adopté un ton plus direct que son prédécesseur. Elle a également joué la carte de l’apaisement vis à vis du Conseil des gouverneurs, en déclarant qu’elle ne se situait ni dans le camp des colombes, ni dans le camp des faucons, et qu’elle chercherait autant que possible à trouver un consensus pour ses décisions, suggérant une approche plus collégiale à l’avenir.

 

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