Quel meilleur moment qu’une crise pour prendre la parole et renforcer nos échanges !
La crise actuelle est évidemment très spécifique et si tous les observateurs essaient d’en discuter la spécificité, je vous propose plutôt de nous focaliser sur quelques conséquences communes aux précédentes crises.
A ce titre et au risque de vous livrer la conclusion en introduction, mon sentiment est double :
    - nous connaissons déjà beaucoup des moyens et des outils à notre disposition pour s’en sortir le mieux possible.
    - en période de crise comme en produit structuré on ne s’ennuie jamais et un produit structuré pendant une période de crise c’est souvent un excellent outil patrimonial.

Anne de Lanversin

Quelles sont les principales conséquences de cette crise ?

1) L’omniprésence des adeptes du « back trading » devenus experts du point d’entrée !

En effet fleurissent dans la presse des experts de tous bords qui avaient tout prévu (le risque, le krach..) et ce depuis 10 ans empêchant ainsi leur audience de toute stratégie patrimoniale méthodique et de moyen terme.
Ce sont, en règle générale, les mêmes qui veulent à tout prix attribuer les symptômes de cette crise à des causes qui n’ont strictement rien à voir avec la crise que nous vivons.

Dans cette catégorie, les produits structurés n’échappent pas à la règle et les « faux experts » occultent au moins 3 avantages de taille que vous devez considérer et rappeler à vos clients :
  - Les barrières de protection du capital en plus d’être défensives ne se constatent qu’à maturité des produits. L’absence de désactivation de la protection en cours de vie est un gros progrès de la classe d’actif par rapport à la crise de 2008. La majorité des produits non rappelés les trimestres précédents sont en début de vie et le temps est donc votre allié.
    - Les produits structurés ne sont pas réservés aux opportunistes du rappel anticipé. Les mécanismes de coupons mémoires ou d’airbag sont un moyen de rémunérer le temps d’attente de vos clients et en font une classe d’actif STRATEGIQUE.
    - En offrant du rendement à vos clients dans des marchés atones, en témoignent les excellentes performances des produits structurés, vous désensibilisez votre client au point d’entrée et faciliter leur réinvestissement sals la peur au ventre.

2) La tentation de s’improviser en faisant de l’exception la règle.

C’est un autre travers de toute crise, selon le même principe qu’il y a autant de sélectionneur de l’équipe de France de football que de supporters, nous avons découvert que nous comptions beaucoup plus de médecins ascendants épidémiologiques que nous n’osions en rêver. Malheureusement la polémique ne s’est pas arrêtée à la frontière des produits structurés et j’ai eu le malheur de lire certaines analyses sur les produits structurés qui renient deux principes fondamentaux de la classe d’actif :
  - La valeur liquidative d’un produit structuré n’est pas un juge de paix mais un élément de l’analyse. En effet cette dernière est sensible à la volatilité et à des anticipations mathématiques qui ne sont pas macroéconomiques. Analyser un produit structuré sur sa simple valorisation pour en faire un signal d’achat ou de vente est une erreur manifeste.
   - Les produits structurés ne sont pas valables uniquement dans certaines configurations de marchés, ils sont au contraire très adaptables. En témoignant les produits phoenix qui continuent à distribuer du coupon dans les conditions actuelles, ou les produits dynamiques qui permettront sur les phases de rebond d’avoir des TRI supérieurs à 20%, les produits capital garantis qui ont pu bénéficier de la baisse des taux sans pâtir de la volatilité, les produits baissiers qui ont pu couvrir certains portefeuilles.

L’exception n’est définitivement pas la règle, heureusement et n’en déplaise à certains…

3) La prolifération de discours faussement disruptifs sans application ni résultat intéressant.

Je suis stupéfait de voir que la crise est toujours capable d’exciter l’Ego autant qu’elle invalide la vision de certains « business model » souvent non stratégiques, moins technologiques qu’ils ne s’en vantent et souvent peu novateurs.
Leur point commun est souvent de s’attaquer à un service que nous et vous savons déjà rendre à nos clients, avec des outils trompeurs et dont la justification marketing est aussi erronée que commune : « notre industrie n’aurait pas su se moderniser…. »
Que penser de ce robot advisor capable d’uniformiser vos clients, de la plateforme électronique BtoBtoCtoB révolutionnaire, de l’offre de qualité institutionnelle qui ne cache que des marges arrières qu’elle entendait dénoncer ?
Gageons que ceux qui prédisaient la mort du conseil patrimonial et financier devraient retrouver humilité et lucidité car les gains de parts de marchés seront pour les professionnels sérieux.

Sur les produits structurés, je vous souhaite, à ce titre, de considérer que :
   - le commentateur qui juge que les produits structurés n’ont pas évolué, sont compliqués et opaques, avec des frais importants, aux mains de seules banques mal intentionnées décrit un monde souvent imaginaire et dans les cas restants un monde antérieur à 2008 (il y a 12 ans maintenant).
   - les sous-jacents sont désormais majoritairement indiciels, les produits sont plus simples, l’offre est plus importante et concurrentielle, les régimes de rémunération sont à juste titre devenus plus favorables à ceux qui conseillent le client et qui peuvent ainsi trouver le juste milieu.
   - Il faut savoir profiter au secondaire de certaines Valeurs liquidatives pénalisant les états de situation. Il est aujourd’hui moins difficile qu’hier de bénéficier d’offres au marché secondaire. Nous vous sélectionnons ainsi des couples « Perspectives/Valeur d’achat » qui nous paraissent attractifs.

Certains raccourcis etant désormais derrière nous, tournons-nous ensemble vers l’avenir et si vous ne deviez céder qu’à 2 tentations (financières), je vous les soumet ci-dessous pour agrémenter nos discussions :
   - Pour ceux qui n’ont jamais su profiter des produits structurés, cette crise est l’occasion de changer vos habitudes et l’on peut vous y aider,
   - Dans l’environnement actuel, sans taux, avec des dividendes minorés et une volatilité qui explose, il faut que vous soyez conseillés sur les sous-jacents et les formules utilisés et pour cela une vision globale non partisane me semble un excellent pré-requis.

Pierre Guys, Associé fondateur

dnca sommes nous a la veille d'un changement de cycle ?

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