Nous avons rencontré Bertrand Lefeubvre, Associé-gérant de 3AO Patrimoine.

Anne de Lanversin

 1) Quel est votre parcours ?

Après avoir démarré au sein d'un cabinet situé à Neuilly sur Seine en 1993, Alain LIBRE et moi-même avons monté notre entreprise, 3A Finances Groupe, en 1997. Nous avons réalisé notre première acquisition en 2003 et nous avons été rejoint en 2007, par Emmanuel de LA PALME, en absorbant sa structure : La Financière de Sully.

En 2016, nous avons fusionné avec O'Patrimoine créé et dirigé par Cédric MARC depuis 1997 et renommé alors notre société 3AO Patrimoine. Depuis nous avons réalisé plusieurs opérations de croissance externe et restons à la recherche d'opportunités, tant en termes d'acquisition, d'association et/ou d'incubation.

Membre de La Boetie Patrimoine et impliqué à la CNCGP (Chambre Nationale des Conseils en Gestion de Patrimoine) depuis plus de 12 ans, j'ai pu participer activement à l'évolution de notre profession.

 2) Votre cabinet aujourd'hui ? 

3AO Patrimoine c'est aujourd'hui 4 associés, dont Elisabeth RODRIGUES qui est responsable du back office et travaille avec nous depuis 1998, mais c'est aussi 6 consultants, trois collaboratrices au back office et une personne en charge de la sélection des fonds.

Fort d'un actif conseillé de plus de 350 Millions d'euros, nous avons notamment développé une offre de gestion sous mandat en partenariat avec la société de gestion Sanso Investment Solutions et créé un fonds de partage Campostella.
Tous titulaires de la CJA, notre approche est principalement basée sur l'analyse patrimoniale et l'accompagnement des familles sur le modèle d'un multi Family Office, grâce notamment à nos jeunes collaborateurs à qui nous avons offert des perspectives de carrière interessantes en leur offrant la possibilité d'être associé.

3) Quelles sont les conséquences à votre avis d'une réglementation de plus en plus forte ? Que pensez-vous de la disparition du 3ème usage du courtage ?

Plutôt que de parler de réglementation, je préfère parler de transparence. Cela ne peut être que bénéfique pour nos clients que ces derniers soient assurés du sérieux et de la compétence de leur conseiller. Etant en France, les champions de l'instabilité fiscale, il est nécessaire pour nous de se former et d'informer.

Par contre, tenter de remettre en cause notre modèle de rémunération est une aberration lorsque l'on assiste au succès grandissant de notre métier auprès des clients finaux, de leur satisfaction et de leur fidélité à notre égard. Nous en sommes aujourd'hui, à la deuxième, voire la troisième génération de clients.

Concernant le 3ème usage du courtage, nous pensons que chaque client doit être libre de choisir le conseiller qu'il souhaite.

4) Quels sont vos partenaires privilégiés ?

Notre indépendance est notre force ! Nous n'avons de cesse d'analyser les offres produits et les solutions d'investissements pour nos clients. Toutes les semaines nous invitons une société de gestion, un assureur, un fonds de Private Equity, un gérant de SCPi ou de Club Deal Immobilier, avec l'ensemble des consultants afin d'étudier les solutions proposées. Par ailleurs, notre appartenance à la Boetie Patrimoine nous permet également d'échanger avec un groupe de confrères réputés sur nos retours d'expérience respectifs.

5) Comment gérez-vous la crise actuelle ?

Depuis près de 23 ans nous avons connu plusieurs crises majeures et les maîtres mots sont écoute et réactivité. Nous sommes très présents auprès de nos clients et notre organisation tant en termes d'équipe, que d'outils digitaux nous permet de continuellement garder le contact.

Malgré ce que l'on peut lire ici ou là, les Conseillers en Investissements Financiers, contrairement à certains grands réseaux, ont toujours réussi à maintenir les actifs qu'ils conseillent, sur toutes ces années de crise.

Notre proximité avec les clients les assure d'une réactivité sans faille dans les difficultés qu'ils sont amenés à rencontrer dans cette période complexe. 

Nous avons fait le choix de maintenir toute l'équipe à temps plein sans utiliser les aides proposées par le gouvernement, ce qui a permis à la société non seulement de continuer à accompagner ses clients mais aussi de maintenir sa croissance.


dnca sommes nous a la veille d'un changement de cycle ?

 

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