Alejandro Arevalo, gérant de fonds, dette émergente, se penche sur les principaux thèmes qui animent actuellement les marchés émergents et explique pourquoi le moment est venu pour les investisseurs d'augmenter leur allocation dans cette classe d'actifs. 

Anne de Lanversin

Résumé :
· Depuis les ventes massives à l’échelle mondiale en mars, les marchés émergents ont fait les gros titres. Ceux-ci ne donnent pas forcément un aperçu complet de la situation : les marchés émergents sont traités à tort comme un univers homogène alors que la réalité de chaque pays est très différente. En outre, l'univers d’investissement de la dette émergente offre une large diversification, comprenant des obligations avec des notations allant de AAA à CCC, avec des échéances allant jusqu'à 100 ans, dans un large éventail de secteurs, couvrant les obligations d'entreprises, souveraines, en devises fortes et en monnaie locale. En période d'incertitude accrue, une approche flexible et active est essentielle et permet de profiter des opportunités attrayantes dès qu'elles se présentent.

· La dette émergente a été confrontée à trois grands défis en mars : les sorties d'investisseurs, l'effondrement des prix du pétrole et la crise du Covid-19. Toutefois, au cours des deux derniers mois, ces thèmes (stabilisation des flux, hausse des prix du pétrole et déconfinement) ont également été à l'origine de la reprise de la classe d'actifs.

o Depuis le début de l'année, la dette émergente a enregistré des pertes de près de 57 milliards de dollars, soit environ 11 % du total des encours sous gestion, selon les données de l'EPFR. Lorsque la crise du coronavirus a frappé, les investisseurs particuliers semblaient vouloir se défaire de la dette émergente à n'importe quel prix, quels que soient les fondamentaux sous-jacents. Cependant, les conditions semblent s'être stabilisées, et les investisseurs semblent revenir vers la classe d'actifs. Le marché fonctionne mieux, car les investisseurs semblent mieux distinguer les différentes opportunités. On peut également constater depuis le début de l'année de nouvelles émissions (près de 260 milliards de dollars avec environ 100 milliards de dollars de nouvelles obligations arrivées sur le marché au cours du seul mois dernier).

o La chute de la demande de pétrole et l'offre abondante dans le monde entier ont entraîné l'effondrement des prix en avril. Cependant, depuis lors, les prix du pétrole ont rebondi, avec un regain de la demande aux États-Unis et dans d'autres grandes économies, associé à des réductions de l'offre, ce qui a fait grimper les prix. Toutefois, certains pays émergents, comme l'Angola, le Nigeria, Oman et Bahreïn, risquent encore de pâtir de ces niveaux de prix négatifs.

o On peut distinguer les gouvernements qui ont pris des mesures raisonnables pour tenter de freiner l'épidémie de coronavirus et de soutenir leur économie, de ceux qui, selon nous, souffriront davantage de l'absence de mesures. De nombreux gouvernements des pays émergents appliquent les mêmes mesures observées sur les marchés développés, comme la distanciation sociale et les restrictions de voyage. Les banques centrales de certains pays commencent également à injecter des liquidités et à acheter des obligations d'État et d'entreprises. En revanche, des pays comme le Mexique et le Brésil, où, malheureusement, les gouvernements n'ont pas semblé prendre le virus suffisamment au sérieux sont à surveiller de près, et une contraction importante de leurs économies est à craindre.

· Après la réaction réflexe de mars, à la suite de la crise du coronavirus, et même après la reprise partielle que nous avons connue depuis lors, les spreads sont toujours à leur plus haut niveau depuis la crise financière mondiale de 2008. Alejandro Arevalo pense donc qu'il existe encore de nombreuses opportunités intéressantes pour la dette émergente. Les investisseurs commencent maintenant à distinguer les différentes opportunités, et l’on commence à voir les spreads se resserrer, mais les spreads actuels offrent encore aux investisseurs un bon point d'entrée pour tirer profit des fondamentaux.

Par Alejandro Arevalo, Gérant de fonds, Dette émergente, Jupiter Asset Management

dnca sommes nous a la veille d'un changement de cycle ?

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