Le titre de l’atelier proposé par Fidelity, Rothschild et Schelcher Prince Gestion interpelle. Si vous n’avez pas eu l’occasion d’y assister, voici ce qu’il fallait en retenir.

Comment appréhender la nouvelle volatilité ?

Rothschild : « La volatilité, doit-on la combattre ou l’admettre ? Il faut accepter la volatilité car les meilleures affaires se font avec une volatilité élevée. C’est inconfortable mais c’est le seul moyen de capter efficacement la prime de risque ».

Fidelity : « Caractéristique française : on a vécu 3 décennies à gagner de l’argent en dormant. Aujourd'hui ces actifs sont compliqués donc nous sommes obligés d’aller vers de la volatilité ce qui est une bonne nouvelle pour les CGPI car les investisseurs ont besoin de conseil ».

Où se situent les risques ?

Rothschild : « Le risque à court terme est simple, c’est le risque émergent à cause de la Chine. Mais il est excessif de considérer que le risque de contagion par la Chine est suffisant pour casser la reprise des marchés ».

Schelcher Prince Gestion : « La croissance de la Chine est le problème des autres car la crise des émergents c’est surtout chez eux. Oui, nous allons être touchés mais nous pouvons être confiants sur le moyen terme ».

Fidelity : « Les Chinois changent d’économie, il passe d’une économie d’atelier à une économie d’innovation, capitaliste. Ça ne se fait pas comme ça ».

La fin du rêve émergent : opportunité ou nécessité de se protéger ?

Fidelity : « On ne doit pas aller sur les émergents, ou si on y va c’est dans de la diversification ».

Rothschild : « Il y a 10 ans, nous disions n’investissez pas dans les émergents mais dans la zone euro, on nous prenait pour des ovnis et pourtant aujourd'hui les émergents ont perdu 20% et zone euro a gagné 20%. La croissance n’est pas gage de performance ».

La nouvelle règle, la décorrelation des actifs ?

Fidelity : « Il y a toujours des périodes où ça ne fonctionne pas, comme cet été. Mais ça peut revenir, donc il faut travailler dessus et aller sur la classique diversification ».

Schelcher Prince Gestion : « La décorrelation vient de la baisse des taux ; les investisseurs étaient la FED et la BCE mais le quantitative-easing s’arrête donc on n’a plus d'acheteurs naturels à 0,5%. Ça peut remonter, mais aujourd'hui on est en vent contraire donc la décorrelation a changé de sens ».

Que pensez des « robot gérant », nouveaux risques ?

Rothschild : « C’est un désir de l’homme que de tout mettre sous forme de modèles. Mais attention aux phénomènes éphémères : ça passionne et meurt au même rythme que ça arrive ».

Quelle classe d’actif faut-il absolument rejeter ?

Rothschild : « La biotechnologie. Il y aura des « biotech » mais rarement celles qu’on aura achetées aujourd’hui. C’est comme avec les valeurs techno, les Apple, Amazon et Facebook qui n’étaient pas « côtées » à l'époque de la mode acheteuse technologie ».

SL/FL