Depuis quelques années, la banque mobile est un sujet qui passionne et tout le monde y va de sa propre étude sur le sujet : après ING Direct et Finyear, c’est au tour de KPMG de rentrer dans le vif du sujet.

Quel que soit l’organisme à l’origine de ces études, le constat est simple : le nombre des utilisateurs de banques mobiles ne cesse de croitre et seront selon l’étude réalisée par KPMG environ 1,8 milliards d’ici 2019. Si la banque mobile a définitivement séduit certains pays d’Asie comme la Corée du Sud ou la Chine, en Europe le succès est certes moins palpable mais tout de même présent puisque « 41% des Européens possédant un smartphone ou une tablette utilisent des services de banque mobile » (selon l’étude réalisé par ING Direct). La France ne fait pas encore partie des pays les plus attirés par ces services de banque en ligne, même si les Français sont de plus en plus séduits par ces derniers.

Selon l’étude BforBank, 11% de français seraient client d’une banque en ligne, contre 7% seulement en octobre 2014.

Les avantages de la banque en ligne sont multiples : la facilité d’accès, la dimension tarifaire et l’autonomie du client à réaliser certaines opérations sont les principaux critères d’attractivité des utilisateurs de banque mobile. Les grandes banques de réseaux l’ont d’ailleurs très bien compris puisqu’aujourd’hui elles se sont toutes dotées de leur application mobile. D’ailleurs l’annonce dans les colonnes des Echos ce jour même de la fermeture de quelque 400 agences Société Générale d’ici 2020 n’est vraisemblablement pas étrangère à cette optimisation des flux et de coûts. Ce gain de productivité va indéniablement de pair avec le plan de réduction des dépenses annoncé en aout dernier qui prévoyait 420 suppressions de postes même si la Société Général tend à le dissocier. 

Les grands ennemis du développement d’un service de banque en ligne sont principalement l’innovation et la sécurisation des données ; la première devant nécessairement intégrer la seconde pour que la banque en ligne soit réellement efficace.

Aujourd’hui, dans la grande majorité des services proposés par les banques en ligne il est possible de visualiser ses comptes mais également de réaliser certaines opérations telles que des virements. Si ces services sont très plébiscités par les utilisateurs de banque mobile selon l’étude KPMG, reste à savoir si la génération des moins de 30 ans, souvent ciblée par les opérateurs, est aussi « accro » de tous les services offerts. Si en effet comme l’indique KPMG les plus gros utilisateurs de banques en lignes se recrutent parmi les trentenaires, tous les services n’ont certainement pas la même attractivité à leurs yeux : demander à un moins de trente ans si la gestion de ses comptes à distance l’intéresse réellement… la réponse est souvent surprenante…

SL/FL