Veuillez trouver, ci-dessous, les commentaires de Nicolas Forest, Responsable de la gestion obligataire chez Candriam, en amont de la réunion de la BCE de demain.

Anne de Lanversin

« Si l'appréciation de l'euro se poursuit, cela aura probablement un impact négatif sur les exportations et la croissance européennes. Cependant, nous ne pensons pas que la Banque Centrale Européenne va annoncer de nouvelles mesures monétaires fiscales. Elle en a annoncé avant l'été avec une prolongation du programme PEPP. Nous ne pensons pas qu'il y ait urgence à augmenter ce programme d'achat en septembre.

La balle est maintenant dans le camp de la BCE et elle doit réagir, mais elle doit s'assurer que son chemin ne s'écarte pas trop. Cela me semble tout à fait faisable. La BCE est encore très accommodante, mais il sera intéressant de voir quelle sera la réaction de la BCE après le moment historique de Jackson Hole. La Fed a clarifié son orientation future avec des taux bas depuis longtemps.

La BCE va également subir un changement de paradigme : la fin du monétarisme. Il est clair que l'objectif d'inflation deviendra plus symétrique, c'est-à-dire que la BCE acceptera que l'inflation dévie davantage. Mais d'autres objectifs devront peut-être aussi être mis en place. La Fed a changé sur le taux de chômage américain. Peut-être que la BCE intégrera des critères environnementaux dans ses achats. C'est vraiment la prochaine étape qui démontre bien que nous vivons un moment historique, ce qui montre en fait un échec flagrant de la part des banques centrales dans le respect des objectifs d'inflation. Il y a de l'inflation dans les actifs financiers et réels, mais il n'y a pas d'augmentation des salaires ni de pressions inflationnistes. Et avec l'augmentation des niveaux d'endettement dans l’environnement de taux bas, il y a une raison accrue d'en prendre note. »


dnca sommes nous a la veille d'un changement de cycle ?

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