Retrouvez le portrait d'Amandine Paulet, Gérante du cabinet AMPEG, Conseil en Gestion de Patrimoine, Présidente de la région Auvergne-Rhône-Alpes CNCGP.

1) Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

Ancienne contrôleuse de gestion service export au sein de différentes structures, je ne suis pas issue du monde bancaire ou financier. Suite à une rencontre avec une ancienne gestionnaire de patrimoine, j’ai commencé par découvrir le bilan patrimonial. C’est là que l’étincelle s’est allumée. A mes yeux, c’était en quelque sorte du contrôle de gestion appliqué à la vie privée et professionnelle. J’ai entamé ma reprise d’études pour valider un master 2 ingénierie du patrimoine auprès de l’université de Toulouse par le biais de juriscampus. Le directeur du master était Monsieur Michel Leroy, fervent défenseur de l’approche globale du patrimoine. Ces deux éléments ont été le socle de la création de ma société.

2) Parlez-nous de votre cabinet aujourd’hui ?

Mon cœur de métier est l’approche patrimoniale globale. Je ne réalise pas d’investissements, ni de distribution « one shot ». Le volet courtage au niveau de mon cabinet est dédié uniquement à ma clientèle attachée à mes services pour l’approche patrimoniale globale. Disons que je ne suis pas un cabinet à encours mais un cabinet conseil de famille !

Mon portefeuille clients m’a amené naturellement vers des orientations transfrontalières et internationales.

3) Quelles conséquences selon vous va engendrer une réglementation de plus en plus présente sur le métier de conseiller en gestion de patrimoine ? Par ailleurs, que pensez-vous de la disparition de la 3ème réforme du Courtage ?

Je fais partie de la nouvelle génération de CGP. Nous avons été formés à cela. Je ne me pose pas cette question. C’est une évidence pour moi, une sécurité et une garantie réciproque de transparence. Concernant l’abandon de la 3ème réforme du courtage, elle est une résultante de notre temps, évidente pour la relation BtoC comme BtoB.

4) Quels sont vos partenaires privilégiés ?

C’est une question piège ! Je vais tâcher d’y répondre sans être trop politique...

Attentive aux relations entre professionnels, le savoir-être et le savoir-faire sont aussi importants l’une que l’autre. Vous l’avez compris. Je suis attachée à l’humain aussi au cœur des solutions produits. Il n’y a pas de miracle, en revanche, j’ai besoin de savoir qui fait quoi et comment. Mes partenaires privilégiés se reconnaîtront.

5) Quelle est votre politique en matière d’investissement socialement responsable ?

Je trouve l’énergie indispensable. Je reste cependant critique et vigilante. Pour que ses initiatives restent belles et créatrices de demain, il est question de rester attentif et acteur pour nous interroger sans cesse sur la structure interne de ces labels et leurs coulisses. Nous avons à mon sens un rôle important à jouer pour mettre en valeur le travail effectué autour de la valeur ISR, tout en insufflant l’exigence dont nous avons besoin pour une vraie nouvelle identité de produits. Et non un autre packaging !

La politique ISR du cabinet est enthousiaste et aussi réaliste. J’y vais si la matière en production est là.

6) Comment gérez-vous la crise actuelle ? Et comment gérer les conséquences selon vous ?

Les clients n’ont pas été sujets à une crise de confiance comme cela a pu être le cas en 2008. Ma clientèle a été sereine.

Avec mon cœur de métier, cela a été plutôt un moment fort d’échanges et de création de valeurs.

Les conséquences ? Je n’ai pas de boules de cristal et je ne suis pas une adepte du «avant c’était mieux ! ». Il y aura des changements, c’est certain. Lesquels ? Trop de facteurs entrent en ligne de compte pour avoir une position claire sur ce sujet... Je n’ai pas envie de faire des projections, j’ai envie d’être active au présent.

7) Vous êtes également co-présidente de Région RHAA de la CNCGP, pouvez-vous nous décrire votre rôle ?

Avec Antoine Minot, nous co-présidons la région avec pour missions et objectifs de permettre les flux d’informations ascendants/descendants entre notre région et Paris, d’être présents à côté de nos adhérents, de défendre les valeurs de notre profession et notre valeur ajoutée certaine dans le paysage des métiers de conseil du patrimoine privé et professionnel.

De ce fait, nous avons entamé de nous rapprocher interprofessionnellement des notaires, experts – comptables,... pour organiser des journées de rencontre, de formation entre nos professions et d’insuffler la synergie travail de l’interprofessionnalité. Le 22 octobre dernier, nous avons tenu avec Frédéric Aumont, Président de la chambre des notaires du Rhône, une journée de formation entre notaires / CGP. Nous sommes aussi présents pour faire connaître notre profession auprès des étudiants en gestion de patrimoine et assurer un excellent accueil auprès des jeunes installés CNCGP.

8) Quels sont vos projets professionnels à horizon fin 2021 ?

Pleins !

  • Organiser l’interprofessionnalité et l’intérêt de compétences au sein d’une structure de conseil,

  • Une immersion australienne pour y développer une branche d’activité de mon cabinet....

 

Credit photo : © Compra – La Vie nouvelle