Sommes-nous à la veille d’une nouvelle période de perturbation dans l’univers bancaire ? L’actualité du week-end peut le laisser penser : on a appris coup sur coup que 4 établissements hellènes auraient besoin d’une injection de l’ordre de 14 milliards d’euros, alors qu’Outre-Atlantique plusieurs banques sont susceptibles de devoir renforcer leur solvabilité.

Coté grec, ce sont Alpha Bank, la Banque du Pirée, la Banque Nationale de Grèce et Eurobank qui recherchent entre 4,4 milliards et 14,4 milliards d’euros. La somme prévue initialement se situait entre 10 et 25 milliards. Les choses ne sont donc pas si calamiteuses…

La BCE a annoncé samedi que « l’ensemble du processus de recapitalisation doit être achevé avant la fin de l’année ». Le gouvernement grec a donné son accord. Une loi a été adoptée samedi soir. Le Fond hellénique de stabilité financière, le FSHF, participera au renflouement des banques à hauteur de 10 milliards.

Il ne s’agit pas de la seule source de financement, les banques ont aussi vocation à se tourner vers les marchés : avant de percevoir les 10 milliards de l’État grec, elles doivent solliciter et essayer de séduire les investisseurs. Les quatre banques présenteront leurs plans de refinancement au régulateur européen le 6 novembre prochain.

Outre-Atlantique, vendredi, la FED a publié de nouvelles règles en matière de ratios prudentiels. Règles qui risquent d’imposer aux grandes banques, Goldman Sachs, Morgan Stanley, State Street, Bank of America, Citigroup, Bank of New York of Mellon JP Morgan Chase et Wells Fargo la levée de 120 milliards de dollars. Les banquiers sont satisfaits de la solution proposée par la Fed. Elle s’inscrit au sein d’un plan plus général de limitation des risques portés par le système bancaire.

VM/FL