Comme sur quantité d’autres thèmes, la crise de la COVID pourrait avoir agi comme un accélérateur de tendance en confirmant l’émergence prochaine de la Chine comme nouveau leader de l’économie mondiale.

Certes nous n’en sommes pas encore là mais force est de constater qu’en l’espace de deux ans, l’influence de la Chine dans le monde s’est renforcée alors même que le pays a conservé des restrictions fortes à ses frontières. A l’heure ou l’administration de Joe Biden cherche à replacer ou à renforcer les Etats-Unis dans son rôle de leader industriel, technologique mais aussi sur les questions climatiques et sur l’échiquier diplomatique, il est incontestable que la Chine cherche également à se positionner en champion dans ces domaines, en profitant des rétropédalages américains sous la précédente administration qui ont tant fait douter ses alliés. Cette intensification de la rivalité entre les deux puissances confirme le point d’inflexion atteint dans la mondialisation, dont l’extraordinaire vulnérabilité fut mise en exergue par la crise de la COVID. Ce modèle de croissance basé sur une suroptimisation des moyens de production, de la structure financière et des schémas fiscaux des entreprises, fut permis par la mondialisation et la dérégulation démarrée après la chute du mur de Berlin en 1989. Il est probable que la montée en puissance de la Chine remette durablement en cause ce modèle.

Paradoxalement, cette montée en puissance de la Chine est la conséquence de la mondialisation qui déclencha l’entrée du pays dans l’Organisation Mondiale du Commerce en 2001 sans contrepartie majeure. La concurrence de la Chine et l’affaiblissement concomitant de la classe moyenne américaine expliquent en partie la naissance de tensions entre les deux pays qui prirent une dimension globale à partir de la fin du mandat de Barack Obama.

Mais les Etats-Unis restent et resteront encore longtemps une puissance dominante grâce au statut de leur devise, à la profondeur de leurs marchés de capitaux, à leur leadership technologique et l’attractivité de leurs universités et de leur modèle libéral... Seulement, la première puissance mondiale devra probablement composer avec la Chine dans les décennies à venir et ne sera plus l’unique superpuissance sur la planète. C’est cette relation complexe que nous tenterons d’analyser dans cette lettre, en sachant que le sujet est trop vaste pour être traité de manière exhaustive en quelques pages.

Par Thomas Friedberger Directeur Général & Co-CIO, Tikehau IM

 

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