Pour l’équipe de Vincent CHAIGNEAU, Responsable de la Recherche chez GENERALI INVESTMENTS, « Les arguments en faveur de la normalisation de la politique monétaire de la BCE se renforcent mais une hausse des taux en 2022 est très peu probable ».

  • L'emprise de la pandémie sur l'activité de la zone euro s'affaiblit tandis que l'inflation globale restera bien au-dessus de l'objectif pendant la majeure partie de 2022 en raison des prix élevés de l'énergie et de la persistance des goulets d'étranglement dans la chaîne de l'offre. En revanche, l'inflation sous-jacente devrait repasser sous le seuil de 2 % et s'y maintenir. 

  • Au-delà de 2022, les prévisions d'inflation étant désormais largement conformes à l'objectif, il y a de plus en plus de signaux démontrant que l'environnement de faible inflation de la dernière décennie est terminé. La transition écologique et la transition démographique sont des facteurs clés qui impliquent une pression sous-jacente plus forte sur les prix et donc un besoin nettement moindre pour une politique de soutien. 

  • La BCE devra retirer ses mesures de relance après la fin du PEPP en 2022, sans pour autant compromettre la reprise grâce au maintien de conditions de financement encore favorables. Elle a déjà annoncé une réduction progressive de l'assouplissement quantitatif au cours de l'année 2022. Par conséquent, en raison de la nouvelle stratégie, des risques à court terme (pandémie, Chine, géopolitique) et pour des raisons de crédibilité, nous continuons à considérer qu'une hausse des taux en 2022 est très peu probable.

  • Cela dit, les membres du Conseil des gouverneurs (CG) considèrent que les risques d'inflation sont orientés à la hausse. Nous nous attendons désormais à ce que la hausse des prix de l'énergie et les effets d'un second tour dans les négociations salariales en 2022 déclenchent une première hausse de 20 points de base des taux dès juin 2023.

dnca sommes nous a la veille d'un changement de cycle ?

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