État des lieux du marché des matières premières et tentative d’ébauche de perspectives, dans des conditions qui restent très incertaines…

Benjamin LOUVETSYNTHÈSE

• Le 24 février dernier, la Russie lançait une offensive armée et pénétrait sur le territoire de l’Ukraine, déclenchant la condamnation de nombreuses Nations et la mise en place de sanctions économiques inédites, visant notamment les banques russes (déconnexion du système international de communication bancaire SWIFT) et la Banque Centrale du pays dont les avoirs à l’étranger étaient gelés. Un certain nombre de personnalités et oligarques sont également concernés.

• Les sanctions ont été mises en œuvre en essayant d’épargner les établissements nécessaires à un fonctionnement normal des échanges sur les matières premières, dont la Russie est un gros producteur et un gros exportateur.

• Le conflit ayant amené plusieurs sociétés maritimes à suspendre leur activité avec la Russie, le financement des opérations avec un pays sous sanctions et l’assurance des transports étant difficiles à garantir, les échanges s’en trouvent très perturbés. L’arrêt du trafic aérien ajoute également de la complexité dans les échanges.

• L’approvisionnement en pétrole, en charbon et en métaux industriels pourrait donc être contraint. Dans une économie où la plupart des ressources était déjà sous forte pression du fait de la demande générée par la reprise postpandémie, les énergies, les métaux et les matières premières agricoles ont déjà vu leurs prix s’envoler.

• Le monde n’est pas aujourd’hui en mesure de fonctionner à court terme sans les ressources fossiles russes, que l’on parle de pétrole, de gaz ou même de charbon. En cas de rupture, même partielle, d’approvisionnement, les prix devront monter jusqu’à un niveau suffisant pour commencer à détruire de la demande. Nous estimons ce niveau à 120 $ / 130 $ le baril pour le pétrole. Mais vu la quantité de demande à détruire, en particulier si les pays décidaient de faire front contre la Russie en bannissant d’eux-mêmes le gaz russe, la hausse pourrait être plus importante et l’or noir se diriger au-delà des 150 $ le baril.

• Tous ces éléments doivent nous amener à une prise de conscience sur notre dépendance aux énergies fossiles et la nécessité impérieuse d’accélérer très fortement la transition vers des énergies bas carbone. Mais ceci permettra d’assurer l’avenir, pas de régler notre problème à court terme.

• La situation est la même sur les métaux. Le palladium, le nickel et l’aluminium sont les plus concernés. Il est difficile de fixer des objectifs de cours à ce stade.

• Les risques sur les marchés agricoles sont tout aussi importants mais concernent moins l’Europe et les États-Unis. Ils pourraient en revanche entraîner une déstabilisation grave du Nord de l’Afrique, fortement dépendante des importations de céréales. C’est ce qu’il s’était passé en 2011 après l’envolée des cours des céréales. Le cours du blé vient de prendre 38 % en une semaine !

 

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 Par Benjamin LOUVET Gérant matières premières - OFI AM

 

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