En reprenant Convictions AM, la boutique récupère certes un volume d’encours relativement modeste, mais surtout elle met la main sur une marque jouissant d’un certain prestige. Et elle entend bien ne pas en rester là. Who’s next ?

Dans l’univers des sociétés de gestion, alors que les rapprochements et acquisitions vont bon train (voir par exemple l'article Amplegest prend 65% d’Octo AM), Sanso a un profil à part. Née de la fusion de 3 petits gérants, Cedrus AM, Amaïka et 360Hixance (lui-même issu du rapprochement de 360 et d’Hixance), la société de gestion fait entendre une musique particulière.

Selon son président, David Kalfon, la logique de ces rapprochements n’est pas comptable. Actuellement, au travers de ses différents fonds, la maison gère quelque 750 millions ; avec Convictions AM, elle ne va guère récupérer que 150 millions supplémentaires. « Ce qu’on achète, c’est un peu d’encours ; mais surtout, autour de Conviction il y a un réseau d’institutionnels et de partenaires qui ne demande qu’à être levragé ».

En d’autres termes, Convictions apporte dans la corbeille de la mariée en quelque sorte un statut. Bien sûr, on est loin des encours de la belle époque, bien au-delà du milliard d’euros. Mais avec son patron Nicolas Duban, qui a été président de Next AM, Convictions dispose d’un réseau puissant. « Il suffit de voir ce qu’ils ont réussi à faire avec l’Université d’été de l’Asset Management ». Bref, Sanso semble avoir trouvé là un super biz dev.

Quelles autres cibles dans le viseur de Sanso ? « On va d’abord un peu digérer, quand on reprend une société on est mobilisé une bonne année. Mais à coté de rachats de société, il peut aussi y avoir une croissance « semi-externe », en accueillant par exemple des équipes de gestion… ».

En attendant, Sanso continue à remettre sa gamme à plat. Ainsi le fonds Optimum est en cours d’être renommé en Sanso 2024 pour devenir un fonds obligataire à échéance.